Elles sont de plus en plus nombreuses sur les côtes catalanes, et ont fait leur apparition de manière prématurée cette année. Plusieurs facteurs en sont la cause, le réchauffement climatique et la pollution en particulier. Heureusement pour les baigneurs, elles sont en majorité sans danger.
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La méduse chou-fleur. C’est l’un des noms de la méduse Rhizostoma octopus, la plus présente à Barcelone et ses alentours, et c’est sûrement celle que vous avez le plus vue depuis le mois de mai. « En général elles commencent à arriver fin juin,début juillet, mais cette année elles ont fait leur apparition un mois à l’avance« , constate Jérémy Deverdun, chercheur en imagerie médicale au CHU de Montpellier et créateur du site Meduseo, qui permet de visualiser en temps réel la présence de méduses sur les plages de France, d’Espagne ou encore d’Italie.
En cause : le réchauffement de l’eau. Avec des températures toujours plus élevées, la Méditerranée apparaît comme une mer propice à la prolifération des méduses qui, avec la chaleur, arrivent à maturité plus tôt. « Avant, elle arrivaient à maturité sexuelle au bout d’un an, alors que cette année elles y sont parvenues entre 6 et 8 mois. Donc mécaniquement, elles se reproduisent beaucoup plus tôt et sont donc plus nombreuses« , explique le créateur du site Meduseo.
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D’autres facteurs permettent d’expliquer ce phénomène, comme la surpêche qui entraîne un manque de poissons prédateurs dans les eaux. La pollution favorise également leur multiplication, puisqu’elle est à l’origine d’une surproduction de plancton dont se nourrissent les méduses. En somme, la présence en grande quantité de ces animaux marins gélatineux est en partie le résultat de l’action de l’Homme sur l’environnement.
Nombreuses, mais peu dangereuses
Si la température de l’eau continue de monter, et que rien n’est fait contre la pollution et la surpêche, alors les méduses seront de plus en plus nombreuses sur la côte catalane dans les années à venir. C’est à Castelldefels où les signalements ont été les plus nombreux ces dernières semaines.
Beaucoup de méduses échouées ont été retrouvées, et de nombreux baigneurs se sont plaints d’une eau « piquante ». « Il y a deux explications possibles. Soit il y a énormément de méduses, et avec le courant, lorsqu’elles sont bousculées, elles larguent du mucus (réseau de molécules produit en cas de stress notamment) qui vient créer cette sensation lorsqu’il entre en contact avec la peau. Soit cette eau piquante résulte de la présence de microméduses, non perceptibles à l’œil nu« , souligne Jeremy Deverdun.
Dans tous les cas, elles ne représentent pas de danger majeur pour l’Homme. En cas de piqûre, il est recommandé de se rincer à l’eau de mer, appliquer du sable mouillé sur la zone concernée sans frotter, puis retirer le tout à l’aide d’un morceau de carton ou de papier rigide afin d’éliminer les cellules qui seraient restées sur la peau. Si la gêne persiste, il suffit de la traiter comme une brûlure standard. En un mois sur les plages de Barcelone, la présence des méduses a bondi de 43 %.
