Suite à l’émission d’un mandat d’arrêt européen par la justice espagnole vendredi, la justice belge voulait demander ce dimanche l’arrestation du président catalan destitué Carles Puigdemont. Il s’est finalement livré lui-même à la police.
Carles Puigdemont et les 4 anciens ministres catalans qui l’accompagnent aujourd’hui devaient être arrêtés dans les prochaines heures et conduits devant un juge d’instruction. Finalement, les cinq prévenus se sont rendus eux-même dans un commissariat ce matin à 9h, et ont été placés en garde à vue.Cette après-midi, un juge sera nommé pour étudier la demande d’extradition et va faire comparaître dans la foulée les cinq accusés. Il peut décider d’appliquer ou non le mandat d’arrêt. S’il décide de l’appliquer et estime qu’il y a risque de fuite, il pourra décider de demander des mesures coercitives, comme la détention provisoire, le retrait du passeport ou la pose d’un bracelet électronique. La procédure d’extradition peut durer jusqu’à 60 jours si Carles Puigdemont décide de faire appel.
Le leader catalan fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis vendredi. Il ne s’était pas présenté à sa citation à comparaître devant l’Audience Nationale jeudi à Madrid. Une convocation faisant suite à la plainte du parquet pour sédition, rébellion et malversation. Le leader indépendantiste, en Belgique depuis près d’une semaine, a indiqué qu’il était disposé à s’expliquer devant la justice, mais pas la justice espagnole, qu’il estime politisée. Huit membres de son ancien gouvernement, dont le vice-président Oriol Junqueras ont, eux, comparu jeudi, et ont été placés le soir-même en détention provisoire, notamment pour risque de fuite.
Pendant ce temps-là, la campagne électorale se prépare en Catalogne. Le PdeCAT propose que Carles Puigdemont soit à la tête d’une liste électorale unitaire, tandis que la gauche républicaine d’ERC préfère participer aux élections sous ses propres couleurs, avec Oriol Junqueras en tête de liste.
