Après deux nuits de réunions intenses, comme annoncé sur Equinox, une bataille faisait rage au sein du gouvernement catalan et des partis indépendantistes.
Les « Faucons » voulaient une déclaration unilatérale d’indépendance, tandis que les « Colombes » préféraient des élections autonomiques. C’est ce dernier groupe qui a remporté la bataille. Carles Puigdemont jette l’éponge. Il devrait annoncer d’ici quelques heures la dissolution du parlement catalan et la convocation de nouvelles élections régionales qui auraient lieu fin décembre. Une source proche du Palau de la Generalitat indique à Equinox que le décret de convocation de dissolution du parlement est déjà signé.
Deux longues nuits de négociations ont eu lieu pour en arriver à ce résultat. Comme l’indiquait Equinox mardi, le secteur centre-droit dirigé par Artur Mas a pesé de tout son poids pour que la déclaration unilatérale n’ait pas lieu et tenter ainsi de stopper la fuite des entreprises ainsi qu’une application radicale de l’article 155 de la Constitution espagnole, sur le point de suspendre l’ensemble des compétences de la Generalitat.
Toute la nuit, des pressions très fortes ont été exercées sur le président Puigdemont avec des menaces de démission en cas de déclaration d’indépendance, aussi bien dans le parti d’Artur Mas (les ministres des entreprises, de la fonction publique) que dans celui du parti de gauche (justice et santé). Le vice-président Oriol Junqueras, à qui l’on prête des ambitions à la tête de la Generalitat et à qui les sondages laissent présager une victoire n’a pas appuyé la déclaration unilatérale d’indépendance (DUI). A priori, cette décision a été prise en accord avec Madrid qui devrait alléger les mesures de suspension de l’autonomie.