Après avoir écouté le discours de Carles Puigdemont, ce prisonnier réclame sa liberté immédiate.
Abilio H. a suivi avec attention le discours de Carles Puigdemont. Depuis sa cellule, dans la prison Brian 1, à 40 kilomètres de Barcelone, la déclaration d’indépendance a soufflé chez lui comme un vent d’espoir. Profitant de cette séparation nette avec l’Espagne, le prisonnier a écrit au Tribunal Sant Feliu de Llobregat pour demander un habeas corpus. Cette loi anglaise, inscrite dans la constitution espagnole, énonce une liberté fondamentale celle de ne pas être emprisonné sans jugement. Ainsi, le détenu demande à être entendu immédiatement par un juge afin de vérifier la légalité de son emprisonnement.
Abilio H. a expliqué sa situation dans un courrier rendu public par le journal El País: « je suis en détention préventive sous les lois du code pénal espagnol » mais aujourd’hui les choses ont changé. Le délinquant l’assure : le gouvernement catalan présidé par Puigdemont est aujourd’hui responsable des prisons de territoire. De ce fait, les lois espagnoles ne seraient plus valables. À 42 ans, le prisonnier compte plus de seize agressions à Barcelone. La dernière en date, une attaque à l’arme blanche dans une banque à Tossa de Mar. Pas sûr que le gouvernement catalan cède à sa demande…