Deux personnes ont perdu du crédit hier. Le premier ministre espagnol et le président du Barça.
La journée de dimanche laissera beaucoup d’images et d’émotions. Et deux grands perdants. Le premier est Mariano Rajoy. En faisant charger des collèges électoraux par la Police Nationale, face à des électeurs pacifiques, le premier ministre espagnol se place de fait en agresseur même si le référendum était jugé illégal par le Tribunal Constitutionnel. Il aura tendu un peu plus la corde entre les deux parties, faisant des Catalans des martyrs aux yeux du monde. Même si Puigdemont a sa part de responsabilité, la non violence prônée par ceux qui voulaient voter contraste avec la force déployée par la police espagnole. Renouer des relations après une telle journée sera long et demandera du courage. Notamment celui de faire un pas vers l’autre camp.
Le deuxième grand perdant s’appelle Josep Maria Bartomeu. Le président du F.C Barcelone a décidé de faire jouer le match Barça- Las Palmas à huis clos à 16h15. Le F.C. Barcelone a assuré dans un communiqué qu’il a joué le match car la Ligue de Football Professionnelle a refusé de le reporter. La direction, et son président en tête, n’ont tout simplement pas voulu assumer la perte de 6 points: 3 pour refuser de jouer et 3 pour sanction. Ils ont ainsi mécontenté ceux qui voulaient annuler le match et ceux qui voulaient en profiter pour s’exprimer. Les supporters avaient appelé une heure avant la rencontre à un envahissement pacifique du terrain en signe de protestation. Au lieu de cela, le monde a vu des tribunes vides. Une décision tiède qui trahit les valeurs de « Més que Un Club ».