En désaccord avec le référendum, le chef de la police catalane démissionne

Après la crise gouvernementale qui s’est achevée par la démission de trois ministres du gouvernement catalan, l’organisation du référendum indépendantiste du 1er octobre non autorisé par l’Espagne entraîne la chute du chef des Mossos d’Esquadra. 

Alors que l’on apprend que le Parlement catalan devrait se réunir le 6 septembre prochain pour voter la loi organisant le référendum non autorisé par l’Espagne, Albert Batlle chef de la police catalane, tire sa révérence en présentant sa démission. Une surprise qui n’en est pas une, quand on sait que les nouveaux ministres nommés vendredi dernier présentent des profils d’indépendantistes radicaux.


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Pour relever les ministres qui n’étaient pas en accord avec la feuille de route conduisant à l’organisation d’un référendum illégal, le président Puigdemont a soigneusement choisi les remplaçants. Ces derniers iront jusqu’au bout de la démarche séparatiste. Le nouveau ministre de l’intérieur Joaquim Forn en fait parti. Pour la première fois dans l’histoire de la Catalogne moderne, un indépendantiste décomplexé dirige le ministère de l’intérieur, un choix qui relance la polémique sur le rôle et la neutralité de la police catalane dans l’organisation d’un référendum indépendantiste.

La police pourra-t-elle rester neutre le jour du vote ?

Les Mossos d’Esquadra se retrouvent sous pression lorsqu’ils doivent intervenir dans des procédures judiciaires faisant suite au non-respect de la loi dans le cadre du conflit indépendantiste. On se rappelle qu’au début de l’année, les Mossos d’Esquadra avaient dû contraindre la maire de Berga (extrême gauche La CUP) de se rendre au tribunal pour un jugement concernant un drapeau indépendantiste fixé sur l’hôtel de ville. L’ancien ministre de l’intérieur Jordi Jané et Albert Batlle avaient à l’époque soutenu la hiérarchie de la police catalane, refusant qu’elle rentre en désobéissance face au gouvernement espagnol. Depuis, La CUP et divers partis indépendantistes demandaient le départ du ministre de l’intérieur et du chef de la police.

Albert Batlle socialiste modéré et conservateur qui a toujours plaidé pour une neutralité totale de la police catalane laisse donc sa place à un successeur qui va devoir gérer l’épineux dossier de la neutralité de la police catalane. A 19h, l’on apprend que l’avocat Pere Soler, ancien conseiller municipal de CDC, le parti d’Artur Mas et Carles Puigdemont assurera la relève.

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