La Mairie de Barcelone a annoncé une nouvelle accélération dans son plan de lutte contre la pollution atmosphérique : l’interdiction de circulation des véhicules les plus polluants dès le 1er décembre prochain.
La pollution est devenue un véritable thème de santé publique dans la capitale catalane, qui ne cesse de battre ses propres records, atteignant des taux bien supérieurs aux limites recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé. Alors que la municipalité avait annoncé en janvier dernier que les véhicules polluants seraient complètement interdits de circulation à partir de 2020, elle a décidé de les prohiber dès décembre prochain durant les pics de pollution.
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Les véhicules concernés sont ceux qui ne possèdent pas l’étiquette environnementale octroyée par la Direction Générale du Trafic (DGT). La restriction s’appliquera une fois que l’épisode de pollution sera constaté et communiqué par le gouvernement de Catalogne, et uniquement entre 7h et 20h du lundi au vendredi. Les quartiers de Zona Franca et Vallvidrera-Les Planes seront les seules zones de la ville épargnées par l’interdiction.
3.500 morts par an
Selon une étude du centre de recherche espagnol en épidémiologie environnementale (CREAL), la pollution provoque chaque année 3.500 morts prématurées à Barcelone. Et plus de 95% des Barcelonais sont exposés à des niveaux de pollution dangereux pour leur santé.
La plateforme citoyenne pour la qualité de l’air a lancé cette semaine la campagne « menys cotxes, més salut » (moins de voitures, plus de santé) pour réclamer des mesures urgentes et drastiques contre « cet ennemi invisible, la pollution ». Rappelant que la moitié des émissions toxiques est provoquée par les véhicules motorisés, elle propose une réduction de la circulation de 30%, qui pourrait être atteinte selon elle en encourageant l’utilisation des transports publics, la mise en place de péages et l’accès restreint aux véhicules polluants. Des « mesures qui ont déjà été appliquées avec succès dans 230 villes européennes, dont Paris, Londres ou Rome, précise la plateforme, mais qui sont impopulaires et nécessitent du courage politique, comme la loi anti-tabac en son temps ».
Une pétition a été lancée en ligne.