Jean-Yves Le Drian devient le nouveau chef de la diplomatie française. Ses bonnes relations avec les régionalistes bretons, dont il est président de la région, pourrait représenter un espoir pour le gouvernement de Catalogne et son projet indépendantiste.
A 70 ans, le socialiste Jean-Yves Le Drain devient le nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères après avoir tenu le portefeuille de la défense durant la présidence Hollande. Ce breton d’origine est très implanté localement et dirige la région depuis 2004. Un possible atout pour le gouvernement de Catalogne qui a un besoin vital de trouver de soutiens en Europe pour le référendum indépendantiste qui devrait avoir lieu le 1er octobre prochain.
Jusqu’ici le gouvernement catalan a reçu de nombreux refus pour appuyer le concept de l’indépendance dans le monde entier et singulièrement chez les voisins français. Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault avait réaffirmé à de nombreuses reprises leur soutien indéfectible à Madrid, frôlant même l’incident diplomatique face aux démarches du parlement catalan.
Un ministre moins jacobin
La France se caractérise par un état très central et très peu tourné vers les régions.Une nuance doit être faite pour Jean-Yves Le Drian. Non seulement le ministre vient de Bretagne, la région française la plus encline, après la Corse, à comprendre les identités locales, mais il est aussi bien vu par les régionalistes bretons.
En 2015 la liste régionaliste conduite par Christian Troadec avait au second tour fusionné avec celle de Le Drian. La même année, le député Paul Molac qui se revendique régionaliste breton a appelé à voter pour Jean-Yves Le Drian en raison de ses positions à la tête de la région pour que le breton soit enseigné dans les lycées de la région. Les langues minoritaires étant stigmatisées en France, on note donc une ouverture du ministre dans son action.
Ouverture ou non sur la Catalogne, on devrait le savoir très prochainement. Jean-Yves Le Drian devrait être rapidement interrogé sur ce dossier brûlant.
