Comme à chaque Sant Jordi, le président catalan a accueilli ce matin au Palau de la Generalitat les correspondants des médias étrangers pour faire un point sur la situation politique.
Une quinzaine de journalistes étaient présents ce matin pour la traditionnelle conférence de presse réservée aux journalistes étrangers et animée par Carles Puigedemont et son conseiller aux affaires internationales Raul Romeva. « Il y a un an nous vous expliquions la feuille de route, un an plus tard, nous avons fait, dans les grandes lignes, ce que nous avions annoncé, malgré quelques imprévus comme la négocation des budgets » s’est félicité le président catalan.
Longuement interrogé sur la tenue du référendum promis pour le mois de septembre, Carles Puigdemont s’est montré déterminé : « nous nous sommes engagés à organiser le référendum et nous allons le faire ». Balayant tour à tour les questions d’organisation, « des questions secondaires », il a assuré que le référendum serait organisé par les fonctionnaires « qui n’auraient rien à craindre de la justice espagnole », que les bureaux de vote seraient installés dans des lieux accessibles pour l’ensemble de la population, même si l’Etat espagnol interdit d’utiliser les écoles, et que peu importait qui signerait le décret de convocation du référendum puisqu’il s’agissait avant tout d’un « projet de gouvernement ».
Les résidents étrangers ne pourront pas participer au référendum
Carles Puigdemont a indiqué que l’idéal restait un référendum négocié avec le gouvernement espagnol : « nous proposons de négocier la date, la question et la majorité nécessaire pour pouvoir valider le résultat ». Toutefois, le taux de participation sera selon lui l’élément le plus important pour valider le résultat. « Si le référendum est organisé avec l’accord de l’Espagne, mais qu’il n’y a que 20% de participation, cela n’aura pas valeur, assure-t-il, je pense cependant que si le scrutin est bien organisé, il peut y avoir 70-75% de participation comme le disent les récentes enquêtes ».
Contrairement à la consultation du 9 novembre 2014, le chef du gouvernement catalan a assuré que la question du prochain référendum serait claire, avec seulement deux réponses possibles. Qui pourra voter? « Les mêmes électeurs que les autres élections organisées récemment, afin que le résultat soit homologué plus facilement, répond le président, nous ne pouvons pas changer les régles du jeu, qui pourraient déligitimer le résultat, ce que nous ne pouvons pas nous permettre ». Les résidents étrangers, même européens, ne pourront donc pas participer.