La principale association de journalistes d’Espagne a accusé aujourd’hui la direction du parti d’extrême gauche Podemos de vouloir de contrôler le travail de journalistes en pratiquant le harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux.
L’Association de la Presse de Madrid (APM), qui réunit les journalistes des principaux médias d’Espagne, dénonce aujourd’hui les pratiques du parti Podemos. L’association appuie sa plainte avec les témoignages et preuves fournies par « un groupe de journalistes qui se sentent harcelés et mis sous pression par l’équipe dirigeante de Podemos, dirigée par son leader Pablo Iglesias ».
L’association demande que « Podemos abandonne une fois pour toute cette campagne systématique de harcèlement sur les réseaux sociaux qu’il mène contre des journalistes professionnels de différents médias qu’il intimide ou menace quand il n’est pas d’accord avec leurs informations ». Elle « considère totalement incompatible avec le système démocratique qu’un parti, quel qu’il soit, essaie d’orienter et de contrôler le travail des journalistes et de limiter leur indépendance ».
Selon l’APM la situation dure depuis plus d’un an et se traduit sous forme de « reproches et attaques personnelles lors d’interviews, de réunions publiques ou directement sur Twitter », ainsi que « de messages et appels téléphoniques d’intimidation ».
En France, la presse s’est souvent fait écho de plaintes contre les partis extrémistes, notamment contre le Front de Gauche et le Front National.