Pour la presse espagnole, la droite française a perdu la Présidentielle

François Fillon contesté par sa famille politique, Alain Juppé qui jette l’éponge, après des semaines de polémiques chez Les Républicains, la presse espagnole est unanime ce matin : la droite française a déjà perdu l’élection présidentielle.

La crise de la droite française se fait entendre hors des frontières hexagonales. Après un nouveau week-end d’apocalypse au sein de la droite française, la presse espagnole et catalane est unanimement catégorique : l’élection présidentielle est déjà perdue pour les Républicains.

Pour le quotidien de centre-gauche El Pais, dans un édito ayant pour titre « Fillon face à l’abyme », le journal condamne sévèrement les dernières prises de parole de François Fillon. « Sa gestion erratique et maladroite de la crise a aggravé la situation. Suite à sa mise en examen, il ne respecte pas sa parole de se retirer, en revanche il critique les juges et la presse. Il finit par mettre toute sa confiance dans une démonstration de force dans la rue, quelque chose d’impropre pour quelqu’un qui aspire à devenir président de la République ». Le journal estime qu’il va être compliqué pour Les Républicains, mais aussi pour le Parti Socialiste, d’être présents au second tour. En revanche le journal jubile de la candidature d’Emmanuel Macron « qui est le candidat le plus européiste de la campagne, capable de rendre la confiance au pays et de freiner la menace xénophobe du Front National ». 

El Mundo, journal de centre-droit libéral, n’a, lui non plus, pas de mots assez durs à l’encontre de François Fillon, « une des grandes déceptions de la politique française récente. » Dans un édito intitulé « François Fillon, déclin d’un homme qui manque d’éthique », El Mundo décrit « un homme qui ne tient pas sa parole » poursuivant : « avec son absence de rigueur morale, et en maintenant sa candidature intenable, François Fillon donne des munitions à la candidature extrémiste de Marine Le Pen ».

Le quotidien conservateur-monarchiste ABC, après avoir relaté les divers éléments de la crise au sein des Républicains, estime qu’une « synthèse pour éviter des dégâts encore plus graves parait peu probable voire impossible ».

Enfin, le journal conservateur-catholique La Razón quant à lui pense qu’à 50 jours du premier tour, tout reste ouvert, imaginant même un improbable tandem « Mélenchon/Hamon » qui permettrait d’avoir la gauche présente au second tour.

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