C’était certainement l’une des personnalités les plus polémiques de la scène politique espagnole. Rita Barberá, 68 ans, est morte d’une crise cardiaque ce matin dans un hôtel de Madrid.
Impliquée dans de multiples affaires de corruption, la sénatrice se trouvait dans la capitale espagnole pour témoigner devant les juges du Tribunal Suprême dans une affaire de blanchiment impliquant le Parti Populaire de Valence. Maire de Valence de 1991 à 2015, députée du parlement régional de 1983 à 2015 et sénatrice depuis 2015, Rita Barberá était l’une figure du Partido Popular.
Rattrapée par les affaires de corruption du PP de Valence, elle avait finalement dû quitter le parti en septembre dernier, sans toutefois renoncer à son siège au Sénat. Femme forte du Partido Popular, proche de Mariano Rajoy, Rita Barberá avait fini par incarner pour de nombreux Espagnols le faste sans limite de la classe politique de l’ère post-franquiste qui s’était crue au-dessus des lois.
Un hommage controversé
Le parlement espagnol a observé une minute de silence en son honneur ce matin. Un hommage auquel ont refusé de participer les députés d’Unidos-Podemos, qui ont quitté l’hémicycle. « Nous regrettons la mort de Barberá mais nous ne pouvons pas participer à un hommage politique rendu à quelqu’un dont la trajectoire a été marquée par la corruption » a expliqué Pablo Iglesias.
Le chef du gouvernement et leader du PP Mariano Rajoy, visiblement affecté par la nouvelle, a quant à lui tenu à rappeler l’engagement politique de la sénatrice: « elle a tout donné pour Valence et pour le Parti Populaire ».
Declaraciones en el #Congreso con motivo del fallecimiento de Rita Barberá pic.twitter.com/D5lBImxKzN
— Mariano Rajoy Brey (@marianorajoy) 23 novembre 2016