L’ancien président français, décédé aujourd’hui à l’âge de 86 ans, fut un artisan de la construction européenne. En 2005, il était venu à Barcelone pour soutenir le oui lors du référendum sur la constitution européenne que devait voter l’Espagne cette année-là.
Le 22e président de la République française, Jacques Chirac, est décédé à l’âge de 86 ans ce jeudi 26 septembre, a communiqué ce midi l’AFP.
Figure de la droite française, il avait été député de la 3e circonscription de Corrèze en 1967 avant d’entamer une carrière fulgurante: ministre à partir de 1971 puis maire de Paris en 1977, premier ministre lors de la première cohabitation de la Ve République avec François Mitterrand en 1986 et enfin Président de la République en 1995.
La défense de l’Europe à Barcelone
Le 20 février 2005, les Espagnols votaient pour ou contre la constitution européenne. Le président français Jacques Chirac était venu dans la capitale catalane pour soutenir le Premier ministre de l’époque, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, qui militait pour le oui. En Espagne, Jacques Chirac fut le seul représentant de la classe politique européenne à s’afficher aux côtés du chef du gouvernement espagnol lors de cette campagne.
Lorsque que Jacques Chirac est venu à Barcelone, des stars mondiales du football comme Zidane, Cruyff ou Butragueno, qui ont fait toute leur carrière dans les clubs espagnols, avaient déjà enregistré des clips pour la télévision dans lesquels ils lisaient des articles du nouveau traité. Un grand marathon, des concerts, des manifestations sportives avec la participation de Miguel Indurain, le quintuple vainqueur du Tour de France, avaient également eu lieu pour rendre l’idée du scrutin omniprésente.
L’Espagne était à l’époque le premier pays membre de l’Union à se lancer dans l’aventure du référendum. Le oui a largement gagné en Espagne avec 76,73 %des voix, alors qu’en France, le référendum a donné une victoire du non à 54,68 %. Un geste de Jacques Chirac qui rappelle l’importance de Barcelone dans l’histoire de la construction de l’Europe, mais aussi l’implication de l’ancien président français dans la création d’un véritable espace européen.