Les SDF restent plus de trois ans dans les rues de Barcelone

Selon une récente étude, les sans-abris restent en moyenne 45 mois dans les rues de Barcelone. 941 personnes y dorment chaque jour. Un chiffre en augmentation. 

La Fondation Arrels a réalisé une enquête les 30, 31 mai et 1er juin derniers à Barcelone. Des volontaires sont allés dans les rues de la capitale catalane afin de récolter des informations sur les personnes sans-abris. Au total, 348 personnes ont été interrogées. Parmi elles, la moitié ont entre 24 et 49 ans. En moyenne, elles n’ont pas eu depuis trois ans et neuf mois un logement stable et plus de 7 personnes sur 10 ont vécu dans la rue au moins six mois consécutifs. Parcs, trottoirs ou bancs, les sans-abris dorment où ils le peuvent à Barcelone. La majorité des personnes passent leurs nuits dans des guichets de banques. 257 personnes dorment seules, 152 personnes sont en couple et les autres restent en groupe.

Cette étude complète celle du réseau d’attention aux personnes sans-abris (XAPSLL) réalisée courant mai. 930 volontaires ont été dans les rues de Barcelone durant une nuit afin de compter les personnes sans-abris. Au total, 941 ont été identifiées, contre 892 en 2015, ce qui représente une augmentation.

Plusieurs associations s’avèrent très préoccupées par la vulnérabilité des sans-abris. La Fondation Arrels s’inquiète des personnes ayant un âge avancée avec une santé fragile qui devraient faire l’objet d’une intervention sociale prioritaire. L’ONG Adama ajoute que tous les sans-abris doivent faire face au quotidien aux dangers de la rue « le froid ou la chaleur, la faim et le rejet des personnes qui passent ».

barcelone-sansabrisUn manque de structures ?

Concernant le profil des sans-abris, la Fondation Arrels a révelé que 86% sont des hommes et 46 nationalités différentes sont dans les rues de Barcelone, 30% sont des espagnols. Óscar Carballo de l’ONG Adama explique que les raisons qui amènent des personnes à vivre dans les rues sont multiples « cela peut aller de la perte d’un emploi, d’une maison à une rupture amoureuse qui font que l’envie d’aller de l’avant faiblit (…) laissant la personne se diriger vers des équipements sociaux de la ville. Mais ces services ne sont pas suffisant pas pour tout le monde, les gens qui ne trouvent pas de place finissent dans la rue ».

Un fait pour pourrait expliquer l’augmentation des sans-abris en 2016, mais pas tout à fait selon Óscar Carballo. « Barcelone possède des centres d’urgence sociale avec des espaces pour manger, se doucher et dormir. Avoir plus d’équipements n’est pas la solution idéale, à part de réussir à faire baisser le nombre de personnes qui dorment dans la rue. » À Barcelone1.973 personnes passent leurs nuits dans des ressources publiques ou privées, contre 1.672 l’an dernier. Les différentes entités de la ville travaillent activement ensemble afin de mettre en place un plan d’action pour aider les personnes sans-abris.

 

 

 

 

 

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