Parler espagnol, français et anglais permet d’avoir un bon travail à Barcelone selon une étude de l’Université de Barcelone.
« Le monde actuel demande un plurilinguisme », c’est le verdict de la chercheuse Maria Teresa Garcia-Castanyer qui travaille sur ce thème pour l’Université de Barcelone. Sous la dynamique de la Commission européenne, les systèmes éducatifs de différents pays, du primaire à l’université, renforcent l’apprentissage des langues étrangères. De fait, le marché du travail s’est adapté et est devenu plus exigeant en la matière.
Selon une étude de l’Université de Barcelone, parler deux ou trois langues permet de décrocher un bon job. Si l’anglais reste incontournable, à Barcelone le français tient aussi le haut du pavé. L’agence de recrutement Aran, dont la mission est de sélectionner les meilleurs profils pour les entreprises, confie que la maîtrise des langues est ce qui fait souvent la différence entre deux CV à compétences égales. « Les entreprises barcelonaises dans les secteurs de la culture, de la mode, de la gastronomie et les arts scéniques cherchent des profils maîtrisant le français » indique un responsable de l’agence. Les grandes entreprises barcelonaises travaillent sur les marchés de l’Algérie, Maroc, Guinée ou Liberia, des pays où le français est indispensable.
Le français, la langue du futur
Le français compte 270 millions de locuteurs répartis sur les 5 continentes. Certaines études estiment qu’en 2050, 750 millions de personnes le parleront à travers le monde, renforçant ainsi son statut de langue internationale. La langue de Molière redeviendrait donc à la mode, après une traversée du désert durant les années 80 où la domination de l’anglais a été absolue. Du coup avec l’inversion de tendance, les profs de français sont particulièrement recherchés.
« Les jeunes sont conscients que parler deux langues est un véritable atout, nous confie Audrey Zambra, professeur de français à Barcelone, beaucoup apprennent notre langue après avoir étudié l’anglais, et surtout ceux qui souhaitent travailler dans le secteur du tourisme ». Le gouvernement de Catalogne a ouvert l’an dernier, 500 places pour obtenir des cours subventionnés de français en seconde langue, ce sont au final plus d’un millier d’inscriptions qui ont été reçues. Il est donc urgent d’employer plus de professeurs.
Selon la chercheuse Garcia-Castanyer : « Le français est la langue du futur ». Une bonne nouvelle pour les francophones vivant à Barcelone, qui à leur tour devront bien maîtriser l’anglais et l’espagnol afin de décrocher un job de rêve.