Les habitants du quartier de l’Eixample ont été surpris par une importante opération de la Guardia Civil, la gendarmerie espagnole. En début de semaine, des agents cagoulés et lourdement armés ont mené une perquisition dans un appartement, dans le cadre d’une enquête sur un réseau présumé lié au Hezbollah et une fabrique de drones.
L’intervention, discrètement coordonnée avec l’Audience nationale, le tribunal chargé des affaires de terrorisme en Espagne, vise un groupe soupçonné d’activités liées à l’espionnage technologique. Selon les premières informations, les personnes visées seraient impliquées dans le développement ou le transfert de technologies sensibles, notamment de drones, à destination du Hezbollah, organisation chiite libanaise considérée comme terroriste par l’Union européenne. Parallèlement, une opération de police avait lieu dans la ville catalane de Gérone.
Les enquêteurs espagnols travaillent en étroite collaboration avec des services de renseignement étrangers. L’enquête, classée confidentielle, explore notamment un possible réseau implanté en Espagne chargé de collecter du matériel technologique pour l’envoyer ensuite au Liban via des intermédiaires. L’opération de ce lundi ne visait pas une cellule prête à passer à l’action, mais s’inscrit dans une stratégie de surveillance et de neutralisation d’un soutien logistique et technologique à une organisation terroriste. Aucune arrestation n’a été confirmée à ce stade, mais les perquisitions pourraient permettre d’obtenir des preuves clés sur les circuits de financement et d’acheminement de ces technologies.
