Recevoir ses proches à Barcelone : entre joie et stress

Etre expat à Barcelone, c’est aussi accueillir ses proches venus rendre visite. Et bien que ce geste soit apprécié, les séjours peuvent être sources de stress pour l’organisateur, à la fois hôte, guide touristique et machine à recommandations.

Photo : Clémentine Laurent

« Quand ma mère est là, il y a des jours où je suis mort, on doit aller dîner à l’autre bout de la ville et j’ai franchement la flemme », raconte Tristan, 27 ans, un Franco-Américain qui vit à Barcelone depuis 5 ans. Comme lui, beaucoup d’expatriés peinent à jongler entre plaisir et attentes des visiteurs.

Accueillir ses proches est agréable, mais à Barcelone, les allers et venues s’enchaînent vite. Comment pourrait-il en être autrement, quand on propose hébergement gratuit et soleil garanti ? 

Les visiteurs se divisent en deux catégories : les planificateurs et ceux qui se greffent au quotidien de leur hôte. Dans le premier cas, le volet organisation peut être contraignant, raconte Giovanni, 29 ans et depuis 6 mois à Barcelone : « quand ma mère vient, elle demande beaucoup d’organisation : j’ai dû repérer des restaurants avant, adapter mon rythme au sien… ». Mais d’autres y trouvent des points positifs comme Marie, 55 ans, qui voit dans les visites de ses parents chez elle à Pedralbes  « une opportunité pour aller au musée, chose que je ne fais ni avec mon mari ni avec mes enfants ». 

D’autre part, cela peut être l’occasion de redécouvrir sa ville sous un autre angle, même en refaisant les choses que l’on a déjà testées. Et l’organisation demandée n’est pas si déplaisante, puisqu’au moins les vacanciers comme les logeurs savent à quoi s’en tenir.

Conjuguer repos et visites

Les amis, moins exigeants, se satisfont souvent d’un moment simple, loin des itinéraires trop cadrés. Mais là aussi, cela peut être source de stress, surtout quand ils sont plusieurs en même temps, nous raconte encore Giovanni : « quand un de mes amis était venu, il était en vacances alors que moi non et donc j’ai dû couper ma routine pour le voir. Et quand plusieurs potes viennent en même temps ça devient très stressant, on a l’impression de ne plus avoir de temps pour nous ». Faire de la place dans sa routine est un problème souvent mentionné par les expats.

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En effet, avec un travail à temps plein, le besoin d’un week-end reposant est parfois pressant et empêché par les visites, renchérit Tristan, qui évoque, tout comme Giovanni, un certain sacrifice : « parfois j’ai une dure semaine au travail ou j’essaie d’avoir une vie saine en dormant bien et en allant à la salle, et je dois sacrifier ça quand ils arrivent ». Pour mieux équilibrer le temps, il faut laisser les visiteurs s’auto-gérer et ne pas les faire dormir chez soi quand c’est possible. Un vacancier autonome en logement est un vacancier moins chronophage. Malgré ces contraintes, les expats qui reçoivent des visites ont bien de la chance. Surtout, ils seront bien contents de squatter chez ses mêmes proches quand à leur tour ils auront besoin de repos, loin de Barcelone.

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