Les bonbons sont des produits artificiels, mais pourtant très sollicités par les consommateurs. Ils symbolisent les plaisirs, les moments de détente et les festivités. 90% des Français en achètent au cours de l’année. C’est dire leur attachement à ces sucreries réconfortantes ! D’autant plus en période d’inflation comme celle que nous connaissons.
Une dynamique des ventes depuis 2021
Une décélération en période de covid
Comme pour de nombreuses denrées, la consommation de friandises et de sucreries a chuté lors de la période COVID-19, entre 2019 et 2021. Nous n’avions plus l’occasion d’en manger, ni à la fête foraine, ni aux anniversaires ou au cinéma. En 2020, la vente de bonbons a régressé de 8,5% par rapport à 2019. Une douce reprise se montre après le premier trimestre 2021 et elle ne cesse de se confirmer. Bien sûr, il faut distinguer le bonbon fini de la grande distribution que l’on trouve en grande surface, dans les aéroports, les distributeurs automatiques ou les cinémas et la friandise traditionnelle comme les calissons, les dragées ou les pâtes de fruits.
Des chiffres en hausse depuis 2021
Depuis 2021, les chiffres sont positifs. De la fin août 2022, à la fin août 2023, une croissance en valeur de 16,7% a été enregistrée par l’institut CIRCANA. Ce chiffre est surtout dû à une augmentation du prix des produits, due elle-même à une inflation générale des matières premières. En tout cas, une hausse des quantités de bonbons vendus est aussi constatée. Sur la même période, elle est de 2,3%.
Des produits phares qui ont leurs habitués
Les grands classiques
Voici le top 5 des bonbons les plus vendus en France : les fraises Tagada, les Dragibus, les Schtroumpfs, les crocodiles gélifiés, les chamallows. Nous les connaissons tous et tous ces produits sont fabriqués par le leader du secteur. Il s’agit de la marque allemande Haribo. Sa variété de choix, ses couleurs attrayantes et ses formes amusantes expliquent certainement pourquoi la marque représente 80% des ventes du secteur en France. De plus, de génération en génération, nous sommes des millions de Français à continuer d’acheter ces bonbons de notre enfance. Ce succès difficile à concurrencer, surtout pour les vendeurs de confiserie traditionnelle, montre à quel point nous avons besoin de moments de détente.
Les favoris d’Halloween
Le dynamisme des ventes de bonbons, tant en chiffre d’affaire qu’en volume, doit cette tendance à plusieurs facteurs. On peut évoquer le prix au kilo. Avec l’inflation, le chocolat, à 10 euros le kilo en moyenne, est devenu plus cher que les bonbons, à 8 euros au kilo. Autre facteur : une fête de plus en plus pratiquée et qui repose surtout sur la consommation de bonbons. Halloween est une période de plusieurs semaines où le prix des bonbons spécial Halloween va gonfler jusqu’à 50%. Entre des Dragibus multicolores et les mêmes en noir et rouge, le prix au kilo augmente de 49%. La hausse est de 25% pour des crocodiles qui prennent la forme de chauves-souris ou de chapeaux de sorcière.
Des concepts qui s’adaptent aux nouveaux acheteurs
Des petits formats pour les enfants
Bien souvent, l’achat des bonbons pour les enfants dépend de leurs parents. Les industriels le savent bien. Pour que ces derniers puissent trouver un compromis avec leur progéniture, ils ont trouvé la parade : vendre des petits formats de 40 grammes pour moins d’un euro. De plus, avec cette alternative, un enfant ou un adolescent ayant de l’argent de poche peut s’offrir son plaisir gustatif avec ses petites économies.
Les adultes reconsidérés
La moitié du marché de la consommation de bonbons concerne les adultes sans enfants. En moyenne, les adultes en France consomment plus de 3,3 kg de bonbons par an. Ils représentent plus de 35% des consommateurs de sucreries. Les industriels ont eu tendance à négliger ce profil de consommateur. Désormais, il existe des extensions de gamme avec un packaging moins enfantin, des saveurs plus piquantes ou des formes… coquines !
Des innovations qui plaisent
Des sucreries allégées
Les industriels ont fait plusieurs tentatives pour proposer des concepts nouveaux comme des bonbons zéro calories. Ces sucreries édulcorées ne parviennent pas à décoller et stagnent en 2025 à 3% de part de marché. Pourquoi ? Les consommateurs préfèrent les bonbons plus savoureux et plus sucrés. Par contre, le zéro pourcent gagne du terrain avec les chewing-gums sans sucre dont la part de marché tourne autour de 73%.
Des recettes plus saines
Dans une société toujours plus consciente de l’impact de la nourriture sur la santé, les consommateurs sont en demande de produits sains. Bien sûr, les bonbons finis sont l’antithèse de ce principe. Cependant, de nouvelles recettes voient le jour pour offrir des sucreries moins chimiques et plus respectueuses de l’environnement. Des fruits et des légumes issus de l’agriculture biologique commencent à servir de matière première dans leur fabrication. Certains fabricants pensent aussi à développer des gammes enrichies en vitamines et minéraux pour apporter un minimum d’apports nutritionnels à leurs produits.