Protection des océans : l’Espagne s’impose comme un modèle en Europe

Equinox Barcelone mer

En ce début de février, l’Espagne a été la première nation de l’Union Européenne à ratifier le traité de l’ONU sur la protection des océans. Un pas majeur dans la sauvegarde de l’environnement.

Photo de couverture : Getty 

Il en fallait un, et ce fut l’Espagne. Ce mardi 4 février, l’Espagne est devenu le premier pays européen à ratifier le BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), le traité sur la protection de la haute mer. Déjà signé par 107 pays, le voilà désormais ratifié par 16 : il lui en faut 60 au total pour que sa mise en oeuvre puisse s’accomplir.

Concrètement, cet accord international sert à protéger la haute mer – c’est à dire 64% de l’océan – en mettant en place des outils de gestion, notamment de zones marines protégées, afin de conserver et de gérer durablement les habitats et les espèces vitales qui y vivent.

Lorsqu’on parle de « haute mer », on évoque ici les mers internationales, qui n’appartiennent à aucun pays, et autour desquelles il existe un vide juridique assez étonnant, alors même que ces zones sont essentielles à l’équilibre environnemental de notre planète.

Jusqu’ici, seule la pêche est encadrée dans ces zones et aucune réglementation ne protège la biodiversité face aux menaces grandissantes : pollution, exploitation minière sous-marine et autres dangers.

Une première étape importante

Avec cette ratification importante, l’Espagne rejoint un groupe restreint de nations pionnières, comprenant les Seychelles, le Palau, Monaco, la Micronésie, l’Ile Maurice, le Chili, Cuba, Belize, le Bangladesh, les Barbades, les Maldives, le Panama, Sainte-Lucie, Singapour et le Timor oriental.

La mise en oeuvre de ce traité est d’ailleurs essentielle pour accomplir « l’objectif 30×30 » (protéger 30 % des océans et des terres d’ici à 2030), auquel les pays du monde se sont engagés à la fin de l’année 2022 lors du sommet de Montréal sur la biodiversité. Pour le moment, seulement 1% de la haute mer est protégée.

Un chiffre que l’Espagne et les autres pays pionniers espèrent voir changer assez rapidement. Tous souhaitent que d’ici juin 2025 le traité atteigne les 60 ratifications nécessaires : c’est à cette date que se tiendra la conférence sur les océans des Nations Unies prévue à Nice, qui pourrait être décisive pour l’avenir de la planète bleue.

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