De l’autre côté des Pyrénées, les stations du littoral face à de nouveaux défis

La Grande-Motte et Le Cap-d’Agde dans l’Hérault, Gruissan et Port-Leucate dans l’Aude, Port-Barcarès et Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales : créées dans les années 60 pour capter les touristes sur la route de l’Espagne, les stations balnéaires du littoral d’Occitanie doivent se réinventer.

Un article d’Hubert Vialatte réalisé avec le média ToulÉco – Photo : La Grande Motte (DR)

Et les défis sont de taille, entre recul du trait de côte, réchauffement climatique et studios-cabines étriqués construits par dizaines de milliers. À travers le Plan Littoral 21 lancé par l’État et la Région Occitanie, le programme Rehabilit teste plusieurs outils. Par exemple, à Gruissan, une opération de réhabilitation d’immobilier de loisirs pour financer une partie des travaux de rénovation, sous réserve que les propriétaires privés s’engagent à occuper leurs logements au moins quatre mois par an. Ou encore, à La Grande-Motte, le déploiement du dispositif Coaching propriétaire, qui finance des prestations pour se projeter visuellement dans un projet d’aménagement, sur la base d’un cahier de tendances architecturales conçu par la commune.

Xavier Bringer, directeur de M&A Promotion, plaide pour une accélération de la mutation des copropriétés en vue de leur résidentialisation à l’année. Selon lui, le plan Littoral 2021 va dans le bon sens, mais pas assez loin. Il appelle à la création d’un fonds étatique d’environ 10 milliards d’euros qui préemptera les appartements au fur et à mesure des ventes, pour pouvoir réhabiliter l’intégralité des copropriétés privées. « Les studios-cabines actuels ne correspondent plus aux attentes et ne sont pas réhabilités en fonction des dernières normes énergétiques. Il faut les transformer en appartements », dit-il.

De surcroît, avec l’impact de la loi Zan (zéro artificialisation nette), il va être de plus en plus difficile de créer une offre nouvelle de logements sur le littoral. « Exploitons le gisement que représentent ces dizaines de milliers de logements déjà existants et occupés seulement trois mois par an ! », conclut-il.

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