Le torchon brûle entre les locataires et les propriétaires en Espagne, entre raréfaction des offres et augmentation folle des prix. Le gouvernement ne sait plus par quel bout gérer l’affaire.
A Barcelone, pour un seul appartement mis en location, il y a 43 demandes. Un seul gagnant et des dizaines de perdants. Si l’on ajoute à cela des prix élevés, 1000 euros pour un studio dans la capitale catalane, 80% de l’offre qui a disparu d’une année sur l’autre et pratiquement aucune aide sociale : la crise est parfaite.
Traduction, des dizaines de milliers de locataires, la trentaine, beaucoup de femmes, ont manifesté ce dimanche dans les rues de Barcelone. Avoir un toit, « ça s’appelle la dignité, nous avons le droit de nous loger » affichaient les pancartes de cette marée humaine.
Convoquée par les associations de droit au logement, la manifestation organisée à la fois contre le gouvernement pour obtenir des aides sociales, et contre les propriétaires pour arrêter de spéculer sur un droit essentiel, a pris des accents menaçants.