Exposés à de nouveaux changements climatiques extrêmes, certains sites patrimoniaux espagnols risquent de disparaitre.
Photo de couverture : Wikimedia Commons
On imagine difficilement une des sept merveilles du monde disparaitre, et c’est pourtant ce qu’il risque de se passer. L’Espagne, en particulier, regorge de sites inscrits au patrimoine historique et artistique de l’UNESCO, mais certains s’effondreront peut-être, à cause du réchauffement climatique. C’est ce qu’étudie depuis 2021 l’Institut géologique et minier d’Espagne (IGME), dans son projet appelé RESCUhE. L’objectif étant de modéliser l’évolution future des sites et d’implémenter un système d’alerte et de conservation du patrimoine.
Par exemple, il est démontré que malgré leur apparente solidité, les roches utilisées dans nombre des monuments sont souvent sensibles aux conditions climatiques. Les facteurs tels que le vent ou la pluie, qui varient selon les régions, peuvent être responsables de l’érosion des roches et donc détruire certaines structures. Des pluies torrentielles préoccupantes sont à prévoir dans certaines zones jamais inquiétées auparavant comme Alicante, Murcia ou Almeria, certaines zones méditerranéennes, historiquement plus exposées à ces tempêtes, verront leur risque diminuer dans les décennies à venir.
D’autre part, les températures élevées sont également une menace. Les variations thermiques importantes (plus de 20°C entre les températures maximales et minimales d’une même journée) peuvent gravement affecter les matériaux des constructions historiques, surtout s’ils contiennent des métaux ou des sels dans leur structure poreuse. Des villes classées au Patrimoine mondial, telles que Gérone, León, Cuenca, Jaca, Grenade, Séville, Pampelune, Salamanque, Soria, Valence et Zamora verront une augmentation du nombre de jours où des écarts de température importants se produiront, ce qui engendrera des dommages.