Pays touristique oblige, la fin de l’été est toujours un mauvais moment à passer pour les entreprises espagnoles. Et en 2024, les licenciements ont été plus nombreux que jamais.
Photo de couverture : Clémentine Laurent
Il s’agit du mois le plus amer pour les travailleurs depuis 2019. En cette fin d’été, 193 000 personnes ont perdu leur travail. À l’origine de ces licenciements massifs, on trouve en grande partie le secteur de l’éducation.
En effet, les écoles ont l’habitude – pour s’économiser deux mois de paie – de licencier les professeurs l’été pour les réembaucher en septembre. Cette année, 72 000 emplois ont été supprimés, soit 40% du nombre total d’emplois perdus.
Également déficitaires, les secteurs de la construction, l’industrie, le commerce et les loisirs qui ont vu le nombre de leurs employés baisser, tandis que l’hôtellerie et la restauration ont gagné 2 170 nouveaux travailleurs. À savoir que la Catalogne est en tête des régions dans lesquelles le chômage augmente le plus, avec 8 700 nouveaux demandeurs d’emplois.
Un taux de chômage historiquement bas malgré tout
Malgré ces récents licenciements massifs, l’Espagne connait son taux de chômage le plus bas depuis 2008.
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Le nombre total d’actifs pour le mois d’août s’élève en effet à 21,19 millions, ce qui en fait le chiffre le plus élevé depuis le mois d’avril de cette année. Depuis ce mois, les inscriptions ont augmenté pour atteindre près de 21,4 millions en juin, avant de diminuer légèrement en juillet et de chuter brusquement en août.