Passage en télétravail, limitation des taxis : les mesures anti-pollution de la Catalogne

qualité de l'air Barcelone

Le gouvernement catalan a approuvé une ordonnance de mesures à suivre lors de pics de pollution, comme c’est souvent le cas à Barcelone. Le plan prévoit d’activer le télétravail, limiter la circulation des taxis et réduire la production industrielle.

(image de couverture : Equinox)

La qualité de l’air à Barcelone est mauvaise. La mairie ne respecte pas les normes prévues par l’Union européenne et doit régulièrement payer des amendes s’élevant à des millions d’euros. En cas de grave pic de pollution, Barcelone dégrade l’air jusque dans la zone de Montserrat, située à une heure de route. Ce mardi, lors du dernier Conseil des ministres catalan avant les vacances, le gouvernement a approuvé un plan d’urgence à adopter lors des pics de pollution. Des mesures qui s’inscrivent dans les directives européennes, explique le ministère catalan de l’Environnement.

Dans ce cas de figure, le télétravail sera recommandé tant pour les entreprises publiques que privées. Les taxis verront leur activité limitée. Les chauffeurs devront prendre en charge les passagers uniquement dans les stations prévues à cet effet. Par ailleurs, tous les véhicules ne pourront pas dépasser une vitesse de 80 km/h. Le secteur industriel devra fortement réduire sa production en ne lançant pas de procédés non-essentiels et en évitant ceux qui génèrent des émissions de CO2.

Une feuille de route ambitieuse

Plus largement, le gouvernement catalan se fixe comme objectif de réduire la pollution de 15 % d’ici fin 2025 et de 17 % deux ans plus tard avec un plan « qualité de l’air ». Celui-ci préconise de généraliser sur le territoire catalan les zones à faibles émissions dans toutes les communes de 20 000 habitants. La feuille de route prévoit également une taxe pour les produits livrés à domicile.

Le gouvernement veut aussi doper ses infrastructures. Le but est de transférer entre 101 et 150 millions de voyageurs vers le réseau ferroviaire et allouer 300 millions d’euros à l’électrification des autobus. Il est par ailleurs nécessaire, selon le ministère de l’Environnement, de construire 1 000 nouveaux kilomètres de pistes cyclables interurbaines et jusqu’á 1 500 places de stationnement vélos dans des parkings sécurisés. Le plan qualité de l’air souhaite enfin investir 12 millions d’euros pour installer des bornes de recharges électriques.

Ça urge, car comme a dit un célèbre président français, en 2007, il y a 16 ans maintenant, « notre maison est en train de brûler ».

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