Au-delà du désagrément personnel causé par les plages bondées de monde, l’afflux touristique pourrait, à terme, faire disparaître les plages catalanes, affirme Greenpeace.
Photo de couverture : Equinox
Selon Greenpeace, la gentrification est en train de détruire le littoral barcelonais. En effet, les trop nombreux touristes font peser une menace de pollution due à l’excès d’urbanisation et la construction d’infrastructures artificielles. Ces perturbations engendrent des déséquilibres naturels, entraînant une perte et un recul des plages. L’ONG alerte aussi sur la montée des eaux liée au réchauffement climatique, accéléré par cette masse touristique. D’après la NASA, la montée du niveau de la mer pourrait entraîner la disparition de certaines plages dans la prochaine décennie.
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D’ici 2030, Greenpeace prévoit des impacts très graves sur la côte de Barcelone, notamment sur les plages de Mataró, La Barceloneta, Premià de Mar, Delta del Llobregat, Vilanova i la Geltrú, Alella, Sant Adrià de Besòs ou Garraf. À la fin du siècle, Barcelone pourrait perdre plus de 70 mètres de ses plages. La situation est également préoccupante dans la province de Gérone, où plus de 15 000 habitations sont construites dans des zones inondables.
Des solutions locales pour un problème global
Pour Greenpeace, les solutions d’artificialisation des plages que proposent les mairies ne sont pas suffisantes, voire même inefficaces. L’ONG préconise de mettre en place des plans de sauvetage à échelle locale en adaptant la stratégie de sauvegarde à la côte touchée. Elle évoque des normes de protection des côtes, l’enrayement de la pollution en limitant les vols et les bateaux de croisière et la régulation de l’hébergement touristique.