La réduction du temps de travail en Espagne : un coup dur pour les PME

travailler en Espagne

Le ministère du Travail planche pour le 1er janvier 2025 sur la réduction du temps de travail qui passera dans le pays à 37,5 heures par semaine au lieu des 40 actuelles. Les syndicats patronaux estiment que la mesure coûtera très cher, surtout à l’hôtellerie et aux PME.

Photo de couverture : Cyane Morel 

11,8 milliards d’euros, payés par les entreprises. C’est le coût du passage aux 37,5 heures en Espagne, promesse électorale de l’extrême gauche, aujourd’hui au pouvoir en coalition avec les socialistes. Les organisations patronales déplorent que le ministère du Travail ne prépare le projet de loi qu’avec les syndicats représentant les salariés et sans les chefs d’entreprises.

Le Cepyme, un cousin espagnol du Medef qui regroupe des PME, vient de publier ce lundi un rapport sur le coût de la mesure.

Le premier constat après la lecture du document est que l’hôtellerie, le secteur de la logistique et le monde agricole seront les plus touchés. La réduction du temps de travail touchera trois travailleurs sur quatre et aura un coût direct minimum de 11,8 milliards d’euros.

Les grandes entreprises passeront facilement cette transition, mais l’impact négatif pour les PME sera très important. En effet, les petites et moyennes structures connaitront une importante baisse de la productivité et une déstabilisation dans leur capacité organisationnelle. Or, si les PME tissent la toile de l’emploi en Espagne, elles sont les moins rentables d’Europe. La rentabilité des petites entreprises en Belgique est de 13,6% ; en Belgique, 8,8% ; au Portugal et en France 7,2% ; en Espagne un petit 6,1% est affiché.

Le gouvernement veut appliquer cette réforme avant la fin de l’année 2024 pour la première phase, et en janvier 2025 pour la seconde.

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