Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé ce jeudi que l’Espagne défendrait auprès de l’Union européenne la prolongation des fonds européens à partir de 2026. Le pays bénéficie de cette aide depuis deux ans.
« Aujourd’hui, les fonds européens représentent une opportunité historique dont l’Espagne profite pour moderniser son tissu productif », a souligné, le chef du gouvernement lors de l’événement Next Generation organisé par le pure-player elDiario.es. Plus que demander une aide, Sanchez défend sa vision socialiste afin de « surmonter la recette néolibérale appliquée lors de la crise de 2008, avec une nouvelle gestion qui a permis la croissance de l’économie et de l’emploi ».
Par ailleurs, l’Espagne est en crise politique presque permanente. Le gouvernement a une fragile majorité au Parlement espagnol. Attaqué violemment par la presse pour ses réformes, Sanchez a menacé de démissionner à la fin du mois dernier, et la Catalogne se trouve actuellement sans président après les élections de dimanche soir. Pourtant, tous ces aléas ne déstabilisent par l’économie selon le président du gouvernement. « L’économie et la politique sont profondément liées et cette coexistence est un élément qui a des effets positifs sur l’économie », affirme Sanchez. Le premier ministre, un des rares responsables gouvernementaux de gauche à être encore au pouvoir en Europe se veut le rempart contre « la vague réactionnaire ». « Les grandes entreprises allemandes qui ont décidé de se mobiliser pour arrêter le vote d’extrême droite » le savent bien, a déclaré Sanchez en mode campagne électorale pour les élections européennes.
En outre, le Premier ministre demande aux grandes entreprises « de s’impliquer dans la défense de la démocratie et de la bonne politique, car c’est leur rôle de défendre la démocratie ». « Une bonne politique conduit à une économie plus forte et plus solide, a-t-il fait remarquer, la coexistence et la rencontre génèrent stabilité, prospérité économique et bien-être social ».
Actuellement, l’Espagne reçoit une enveloppe globale de 70 milliards en provenance des fonds européens. Les sommes sont ensuite transférées vers les régions qui les dépensent en passant par le système des appels d’offres. Les projets financés par le Plan de Relance concernent globalement les infrastructures, l’automobile et la gestion de l’eau, ainsi que la digitalisation des entreprises.
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