Sa belle vie de surfeur breton à Barcelone

Equinox part à la rencontre des Français et francophones heureux de vivre dans la capitale de la Catalogne. Une chronique où les expatriés des quatre coins de l’Hexagone parlent de ce qu’ils aiment. C’est la belle vie des Français à Barcelone.

Photo de couverture : DR

Ce week-end, rencontre avec Emmanuel, surfeur franco-américain, installé à Barcelone depuis bientôt 5 ans et chef de projet marketing dans une entreprise de jeux vidéo mobiles. Enfant du monde, Emmanuel est né à Strasbourg, avant de déménager en Bretagne, sur la Péninsule de Quiberon où il prendra goût au surf dès son plus jeune âge. Après un passage à Lyon et quelques années à Paris, il déménage à Barcelone où il retrouve enfin sa mer adorée.

Pas vraiment réputée pour ses rouleaux, la cité comtale compte pourtant de plus en plus d’écoles de surf, et ils sont de plus en plus nombreux à attendre la vague propice dans les eaux barcelonaises.

Quelle est la bonne période pour surfer à Barcelone ?

Pendant l’hiver de novembre à mars, il y a souvent de bonnes conditions. J’y vais le matin avant le travail. Comme j’habite à Poblenou, c’est pratique, je n’ai qu’à courir jusqu’à la plage avec ma planche sous le bras. Il y a moins de monde que le soir. Les gens peuvent se révéler assez territoriaux, ce qui peut sembler paradoxal vu la qualité des vagues et la réputation plutôt chill du monde du surf. J’ai déjà assisté à des scènes assez absurdes ou des surfeurs du coin s’énervent sur des nouveaux venus, mais heureusement, cela reste assez rare.

Quels sont tes spots de prédilection à Barcelone et en Catalogne ?

À Barcelone, on est bien loin de l’Atlantique c’est sûr, mais il y a quelques spots intéressants. Je vais souvent sur la plage du Llevant, pas loin de chez moi, profiter du Beach Break qui s’est creusé l’hiver dernier. Sinon, il y a Port Ginesta à Sitges où la longue digue favorise la création des vagues et El Masnou dont les blocs au fond de l’eau créent un Riff Break différent des fonds barcelonais.

Y a-t-il des boutiques de surf qui te plaisent particulièrement à Barcelone ?

Il y a un super Shaper à Poblenou au HAV. Ils réalisent des planches sur mesure vraiment belles, d’ailleurs une de mes planches vient de là-bas.

Quelles écoles conseillerais-tu à ceux ou celles qui souhaiteraient se lancer ?

Étant donné que je savais déjà surfer avant d’arriver à Barcelone, je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question. Mais j’ai déjà loué un paddle à l’école Blue Salt School au Forum, et je les vois souvent faire des sorties en mer. Sinon, il y a une école de MaresmeWaves à El Masnou, idéalement située en face de la plage.

En général, t’arrive-t-il de voyager en Espagne pour surfer ? Si oui, où ?

J’étais au Pays basque il y a deux ans en février : autant vous dire que j’ai eu très froid. J’y suis retourné en avril et les températures étaient un peu plus clémentes.

plage pays basque flickr Caserío MerrutxuPhoto : Laida, Pays basque – Caserío Merrutxu

Cet hiver, nous sommes partis bien loin des côtes espagnoles avec ma copine. Nous avons passé trois semaines à Bali où j’ai pu profiter du Pacifique et de l’Océan Indien.

Quand tu n’es pas sur ta planche, quelles sont tes activités préférées à Barcelone ?

J’ai beaucoup déménagé dans ma vie, et je pense que Barcelone est l’un des endroits qui me conviennent le plus. La proximité avec la mer est pour moi presque vitale et il est très facile de s’évader de la ville. Je pratique le vélo de montagne, et en quelques coups de pédales, je me retrouve sur les cimes de la ville, notamment dans le coin de Collserola.

Kayak en Catalogne

Photo : kayakcostabrava.com

Je suis également champion de kayak, (j’ai notamment couru pour l’équipe américaine), et en été, je troque ma planche contre mon kayak, une manière géniale de découvrir autrement la Costa Brava… Et de surfer sur les vagues des bateaux.

Quel est le quartier dans lequel tu passes le plus de temps ?

Poblenou. J’ai du mal à en sortir d’autant plus que je travaille à Glòries. À Poblenou, il y a beaucoup d’expats et même si nous avons participé à la gentrification du quartier, il reste encore plein de locaux, on entend notamment parler catalan ce qui n’est pas le cas dans tous les quartiers de Barcelone.

Il y a la plage, le métro, plein de bars et de restaurants… Ce quartier ne cesse de me surprendre car je découvre encore des petits coins perdus alors que j’y vis depuis cinq ans.

Quel est ton monument préféré ?

L’Arc de triomf me rappelle mes années à Paris. Je le préfère à son homologue parisien parce qu’il ouvre une promenade piétonne vers le Parc de la Citadelle. On est bien loin de la Place de l’Étoile !

Et ton resto préféré ?

J’aime beaucoup sur le Blu Bar où sont servis de délicieux bowl et pizzas. J’aime beaucoup le Vrutal, un autre restau végé très sympa… Parfait pour le petit creux d’après une session de surf ou de Padel.

Ta boulangerie préférée ?

Baluard, à Poblenou.

Et ta boîte préférée ?

Honnêtement je ne sors plus trop, mais quand je suis arrivé ici, j’ai passé quelques soirées au Razzmatazz, une boîte, qui, comme vous l’avez deviné, se situe à Poblenou.

discothèques de BarcelonePhoto : Equinox

Quel est ton plus beau souvenir à Barcelone ?

Les levers de soleil sur la mer en kayak. L’été, les couleurs sont à couper le souffle et c’est un spectacle que l’on peut admirer presque seul, ce qui change de l’affluence de l’après-midi.

Et ta plus belle rencontre ?

Ma copine, Vanessa, qui vient du Portugal. Nous nous sommes rencontrés grâce à une app de rencontre et je suis vraiment content que l’algorithme nous ait réunis. Nous avions fait un pique-nique sur la plage et j’avais amené des brownies fait-maison… En souvenir de ce premier rendez-vous, nous avons appelé notre chien Brownie.

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