Des poussières jaunes volent depuis quelques jours dans l’air de Barcelone et finissent sur le sol. Elles provoquent de fortes toux chez les passants. Explications.
Photo de couverture : mairie de Barcelone
C’est un phénomène récurrent chaque année entre le milieu et la fin du printemps. Les coupables ne sont autres que les platanes de la ville. Lorsque les fruits des arbres, ces petites boules qui pendent aux branches, se désintègrent et se dispersent, emportés par le vent. On appelle alors ces résidus des akènes de platane. De faibles rafales de vent, de 40 km/h, comme celles qui ont soufflé ce vendredi à Barcelone suffisent pour créer une envolée d’akènes.
Contrairement à l’idée reçue, ce n’est donc pas du pollen, et pas conséquent, l’akène ne produit pas d’allergies. Ça ne veut pas dire, pour autant, qu’elle n’est pas irritante. En effet, si l’on passe au milieu d’un nuage de cette substance et qu’elle en contact avec les muqueuses, c’est-à-dire les yeux, le nez ou la gorge, elle peut provoquer des éternuements, des larmes et une toux.
Si les personnes victimes de ces akènes sont nombreuses, c’est que la substance concerne l’ensemble de la population, contrairement au pollen qui n’affecte que les personnes allergiques.
La sécheresse, facteur aggravant
Le nombre d’akènes produits par les platanes est variable d’année en année. La quantité est plus haute en cas de sécheresse, ce qui est actuellement le cas à Barcelone. Le phénomène va durer jusqu’au mois de juin, avec un petit répit durant la semaine prochaine grâce à un épisode pluvieux.
Les fruits qui tombent ces derniers jours à Barcelone sont ceux qui ont mûri l’été dernier et qui sont restés accrochés aux branches tout l’hiver. Les nouveaux fruits de ce printemps sont encore verts et ce n’est que l’année prochaine qu’ils finiront par se disperser.