Deux ans après le début d’un procès contre le gouvernement intenté par un jeune homme victime d’une maladie liée au vaccin du Covid-19, le ministère réfute les accusations et dément toute imputabilité liée au vaccin.
Photo de couverture : Generalitat de Catalunya
Tout a commencé en décembre 2021, lors d’une vaccination de Covid-19, à l’époque assez ordinaire. Presque immédiatement après, l’homme nouvellement vacciné commence à se sentir mal, et son état grave le conduit à l’unité de soins intensifs de l’hôpital. Après quelques jours alité, son état se stabilise et le diagnostic tombe : c’est un cas de myocardite aigüe en lien avec la vaccination.
L’avocat de la victime a déposé en mai 2022 une demande de dommages-intérêts contre le ministère de la Santé pour les graves effets indésirables causés à ce jeune homme par le vaccin. On estime à environ 2 millions d’euros la somme à payer par le ministère de Mónica García. Si l’AEMPS (Agence espagnole des médicaments et des produits de santé) reconnaît le lien entre vaccin et myocardite, le ministère de la Santé nie toute responsabilité dans l’affaire, rapporte en exclusivité le journal The Objective.
En effet, il avance que quelques mois avant l’incident, en juillet 2021, l’AEMPS avait fait inscrire à la liste des effets indésirables du vaccin la myocardite et que, sachant cela, les individus qui décident de procéder à la vaccination sont entièrement responsables des conséquences possiblement engendrées par celle-ci.
Le vaccin du Covid-19, un principe de solidarité
De son côté, l’avocat de la victime rappelle qu’en 2021 le ministère avait enclenché une campagne encourageant au vaccin, appelée « Ton vaccin me protège ». Ainsi, le département de Mónica Gracia serait responsable, explique-t-il à nos confrères de The Objective : « Les gens sont allés se faire vacciner parce qu’ils [le ministère de la Santé, ndlr] disaient que le vaccin les protégeait ».
Il rappelle aussi l’existence du principe de solidarité, c’est-à-dire le risque assumé par le service public pour atteindre des objectifs d’intérêt général pour la collectivité, en l’occurrence la prévention d’un risque d’incidence mortelle, le Covid-19. En résumé, lorsque les gens se font vacciner, c’est pour le bien commun et parce que la collectivité – ici représentée par le gouvernement – le demande. Le ministère ne l’entend bien sûr pas de cette oreille et après deux ans, la procédure est aujourd’hui toujours au point mort, dans l’attente d’un arrêt du Conseil d’État.