Après les dégâts engendrés par la tempête Nelson lors du week-end du Pâques, l’heure est à l’action. Le secrétaire d’Etat à l’Environnement, Hugo Morán, a décrété un état d’urgence pour protéger les plages détruites.
Photo de couverture : image Equinox
Une dizaine de jours après la tempête Nelson, le gouvernement fait le point et dévoile sa stratégie pour protéger les plages du littoral espagnol. Le secrétaire d’Etat Hugo Morán estime que le plan d’action pensé en 2015 pour la régénération des littoraux n’est plus viable. En cause, le changement climatique, qui ne permet plus au ministère de la Transition écologique et du Défi démographique de mettre en marche ce plan pensé il y a neuf ans.
Pour le remplacer, au lieu d’un grand plan national de réparation des plages, le gouvernement s’est accordé sur une solution nouvelle : la mise en place de plans de protection spécifiques, adaptés à la topographie de chaque plage. Mais cette stratégie du cas-par-cas ne fonctionnera que si les régions et le gouvernement trouvent un accord budgétaire, estime le secrétaire d’Etat. Cette protection côtière devrait pour l’instant se concentrer sur ses littoraux, sans prendre en compte les infrastructures-clés (promenades, chemins de fer), elles aussi mises en danger par les tempêtes.
Selon Hugo Morán, les actions prioritaires seront définies par le ministère sur la base d’études scientifiques comprenant « l’anticipation des effets du changement climatique », qui implique une hausse inévitable du niveau de la mer, et le réaménagement de nouvelles zones urbaines.
La gestion du littoral catalan, un exemple à suivre
Parmi les 90 actions en cours sur le littoral espagnol, 8 sont en Catalogne. Hugo Morán, en visite à Premià de Mar (à un peu plus d’une heure de Barcelone) – où se trouve une des seules plages catalanes a avoir résisté à la tempête – a salué le niveau de connaissances techniques que la Catalogne a accumulé sur l’impact du changement climatique.
Malgré la bonne gestion des municipalités, certaines plages catalanes ont été lourdement touchées, ce qui inquiète les gérants de chiringuitos, révèlent nos confrères de chez Betevé. Avec la perte de 15% à 30% de sable, certains bars et restaurants devront changer leur emplacement de quelques mètres, voire déménager complètement, comme le bar Bambú Beach, déplacé de la plage du Levant au Passeig del Bogatell.