Les couples ibériques suivent la tendance générale à avoir moins de rapports sexuels. Mais l’Espagne resterait l’un des pays les plus actifs en Europe.
Photo : Clémentine Laurent
« Nous courrons le risque de perdre l’un des plaisirs les plus essentiels et démocratiques de l’être humain », s’alarmait l’été dernier la romancière Rosa Montero dans une tribune publiée dans le quotidien El País. La faute aux écrans qui prennent tout le temps des couples, à la pornographie qui assouvit les désirs en solo ou à une vision différente de sexualité par la génération Z, les explications sont diverses et sans doute complémentaires.
La baisse des rapports sexuels est mondiale, et l’Espagne ne fait pas exception. Selon une récente étude d’Easy Toys, 63% des Espagnols ont au moins un rapport par semaine, un chiffre en baisse selon les experts, mais bien supérieur à la moyenne française de 43%.
L’Espagne, championne de la libido
Selon une étude européenne d’Arcware, l’Espagne est la championne européenne de la libido, suivie de près par l’Italie et d’un peu plus loin par la France et l’Angleterre. Pour la psychologue Alicia Rojas, « le climat et les heures d’ensoleillement améliorent le moral et les envies de faire des choses agréables », et notamment l’amour. « Les études montrent que le soleil peut augmenter de 90% la vitamine D, qui est intimement liée à la testostérone, principale hormone masculine, présente à moindre mesure chez les femmes, et donc l’augmentation de la testostérone augmente considérablement le désir sexuel », poursuit l’experte.
Question de soleil ou d’organisation ? 47% des couples espagnols indiquent aussi prévoir le moment de leurs relations sexuelles. Et l’étude ne dit pas si la légendaire imponctualité locale s’applique aussi lors de ces rendez-vous intimes.
