Malgré un avertissement, Vueling n’a pas prévu de changer sa politique commerciale de facturation des bagages cabine. Plusieurs compagnies aériennes low cost sont dans le collimateur du gouvernement espagnol.
Bagage cabine, places à côté et bien d’autres services sont actuellement facturés par les compagnies aériennes low cost, en plus du tarif du vol affiché. En Espagne, ces pratiques commerciales sont observées de près par le gouvernement. Pourtant, le groupe International Airlines (IAG), dont fait partie Vueling, a annoncé dans un bilan de 2023 que la compagnie continuera à facturer les bagages, d’après le média On Economia.
Vueling révèle que durant l’année 2023, elle a reçu plusieurs demandes d’information du ministère espagnol de la consommation à propos de sa politique commerciale concernant les bagages à main. La compagnie aérienne, ayant son siège à Barcelone, affirme y avoir répondu.
En effet, le 12 janvier dernier, le ministère de la consommation a envoyé à Vueling une communication indiquant que la politique de la compagnie en matière de bagages à main commerciaux « enfreint les droits des consommateurs », en vertu de l’article 47.1 du décret législatif royal 1/2007. Dans ces échanges, le ministère aurait informé Vueling de sa volonté de sanctionner la compagnie. L’affaire suit son cours, des sources ministérielles auraient confirmé à On Economia que la procédure pourrait être réglée d’ici à cet été.
Jusqu’à 1 million d’euros d’amende
Le 3 août dernier, le ministère de la Consommation a officiellement annoncé avoir ouvert une procédure contre les compagnies aériennes pratiquant des frais supplémentaires sur les bagages à main. Sept auraient été épinglées, dont Vueling, Ryanair, Easyjet et Volotea. Le ministère reproche à ces compagnies de faire de la publicité sur des tarifs, qui ne correspondent pas au tarif payé par la majorité des consommateurs. De plus, promouvoir des prix compétitifs permet à ces compagnies d’être bien positionné sur les moteurs de recherche et les comparateurs de vols, contrairement à celles qui incluent le bagage à main dans le prix du vol.
Les amendes vont de 10 001 à 100 000 euros en cas d’infraction grave, et de 100 001 à 1 million d’euros en cas d’infraction considérée comme « très grave ». Cependant, les montants des amendes pourraient être insuffisants pour dissuader les compagnies, qui font des millions d’euros de bénéfices chaque année.
Si les bénéfices obtenus grâce à ces pratiques dépasse ces sommes, les sanctions pourraient aller jusqu’à quatre à six fois le profit pour les infractions graves, et six à huit fois pour les infractions très graves.