Face à la sécheresse, la Catalogne intensifie les contrôles qualité de l’eau. Certaines communes ont détecté un excès de polluants rendant l’eau impropre à la consommation.
L’eau fait toujours l’objet de contrôles qualité réguliers. Ces actions se sont renforcées depuis que la sécheresse est une réalité en Catalogne. Depuis trois ans, la région vit une situation inédite. Ses réserves d’eau se situent désormais en dessous des 16 % de leur capacité, le seuil fatidique pour déclarer l’état d’urgence. Le 1ᵉʳ février dernier, le gouvernement catalan a activé la première phase du plan sécheresse, entraînant de nouvelles restrictions.
Plus une quantité d’eau est réduite, plus les polluants s’y concentrent. Ce risque d’altération de la qualité de l’eau oblige à renforcer les traitements. Certaines municipalités catalanes, comme Ripoll, Campdevànol et Vallirana, ont détecté récemment des excès de polluants, rendant l’eau impropre à la consommation.
Des contrôles quotidiens
« L’eau n’est pas seulement H2O. Elle contient d’autres substances mélangées, certaines naturelles, comme l’arsenic, qui provient de certaines roches, et d’autres artificielles, comme les nitrates provoqués par les élevages de porcs, par exemple. Lorsqu’il y a peu d’eau, la présence de ces produits peut être un problème », explique Xavier Sánchez Vila, professeur d’hydrogéologie à l’Universitat Politècnica de Catalunya (UPC) dans les colonnes d’El Periódico. Ce problème peut survenir dans les communes qui possèdent leurs propres puits ou captages d’eau, comme à Ripoll, où l’eau de la rivière Freser est traitée.
En plus des contrôles continus, l’entreprise publique Eaux Ter Llobregat et l’Agence Catalane de l’Eau (ACA) effectuent des contrôles quotidiens aux points critiques. Pour y remédier, de nouveaux processus permettent de garantir une eau potable. À l’heure actuelle, de nombreuses stations de traitement des eaux ne seraient pas préparées à cette éventualité.