À Barcelone, l’artiste Suckss répand ses oeuvres à la dimension sociale, teintées d’une certaine poésie. Suivi par des dizaines de milliers de personnes, ses mises en scène et ses messages ne laissent pas indifférent.
« Barcelone n’est pas Disneyland » aux côtés d’un Mickey Mouse crucifié, telle est la dernière oeuvre en date de Suckss. Depuis cinq ans, cet artiste du quartier du Raval écrit des messages et laisse des mises en scène à travers la ville. Suckss préfère conserver son anonymat, comme il l’explique au journal El Periódico. « Qui est la personne n’a pas d’importance, je veux juste montrer mon art (…). J’ai même des amis qui me suivent sans savoir que c’est moi » raconte-t-il en souriant.
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Sur Instagram, il réunit pas moins de 30 000 followers et ses publications cumulent des millions de vues. Récemment, Suckss a également installé une micro-chambre reproduisant une annonce d’Idealista, sur le Passeig del Born. « Chambre parfaite d’environ 6 m2 à Ronda de Sant Antoni, 875 euros par mois, eau, électricité, gaz, internet non inclus » peut-on lire. Cette annonce illustre à merveille les prix de Barcelone qui se sont envolés ces dernières années et la recherche de logement qui tourne à la folie.
Du Raval à Londres, avec une halte au Moco
En décembre dernier, il accroche l’une de ses peintures au Moco Museum, entre les tableaux de Basquiat et Warhol. « Pour moi, c’est la plus grande critique de l’art : si je mets un tableau dans le Moco, les gens penseront que je suis un artiste reconnu, que ce tableau vaut un million ».
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Son compte regorge également de phrases poétiques « j’essaye de sortir de la tête ce qui ne sort pas de mon coeur » ou de publications créatives, comme des Barcelonais qui prennent la forme de personnages Pixar « Cerveza Beer », « The Butano », « Los Desahucios ». Prochainement, l’artiste exposera dans une galerie de Londres et en avril au bar 33/45 dans le Raval.