Etudiants en Erasmus, travailleurs en V.I.E, digital nomads… Autant de profils qui viennent se mêler à la faune barcelonaise, en mode CDD, et plus si affinité.
Confrontés au déficit de logement et à l’envolée des prix – qui ont, à Barcelone, sonné le glas de l’utopie individualiste – ces primo-arrivants se tournent bien souvent vers la coloc.
Les protagonistes de l’Auberge espagnole ont pris un coup de vieux puisque l’âge moyen des personnes vivant en colocation à Barcelone avoisine aujourd’hui 32 ans. Ce mode de vie n’est donc plus réservé aux étudiants sans le sou et regroupe désormais toutes sortes d’individus plus ou moins recommandables.
Voici le top 5 des red flags pour repérer en un clin d’œil les profils de coloc à fuir à tout prix.
Le phobique administratif
Il avait pourtant l’air sympa avec sa dégaine à la Gaston Lagaffe et ses histoires de call centers. Mais attention, la plus grande spécialité du type qui vit à Barcelone depuis 5 ans sans parler espagnol, est de trouver une bonne poire pour effectuer toutes ses démarches.
Il a commencé par vanter sa méthode pour cumuler le RSA et le paro, mais râle dès qu’il faut payer une facture. S’il répond toujours aux abonnés absents pour les tâches collectives, il n’hésitera pas à solliciter ses colocs pour son NIE, son padrón… sa vaisselle.
Son motto : « Oh à Barcelone, pas besoin de parler la langue, il y a tellement de Français… »
Le digital nomad
Sur le papier le digital nomad est le coloc idéal.
Il a les moyens de payer le loyer, est constamment par monts et par vaux, a les dents blanches et la peau hâlée. (Il revient d’ailleurs de Bali !)
Le revers de la médaille ? Il télétravaille dans le salon à toute heure du jour et de la nuit, et n’hésitera pas à mettre sa chambre sur airbnb quand il part en week-end.
Pour le reconnaître rien de plus simple : il a prononcé le mot Bitcoin trois fois au cours des dix premières minutes de la conversation.
L’influenceuse
Elle a des milliers de followers, a tout le temps l’air en vacances, respire le bonheur et la santé… Mais derrière cette plastique irréprochable se cache un monstre de superficialité.
Vivre avec une influenceuse, c’est passer de l’autre côté du miroir. Pas sûr que les coups de sonnettes des livreurs Amazon, les extensions capillaires qui trainent dans la salle de bain, et les chorégraphies dans le salon, se révèlent aussi plaisants que son feed Instagram.
Comment la débusquer ? Elle a déjà pris une bonne vingtaine de photos de son cappuccino au lait d’avoine.
À noter qu’elle dispose d’un fort potentiel de comptabilité avec le profil précédent.
Le fêtard
Il est de tous les concerts, de tous les (p’tits) coups, de toutes les soirées… Bref, vu le temps qu’il passe dans les bars, c’est peut-être le bon plan de vivre avec lui.
Sauf que :
– Il est beaucoup moins sympa la journée en gueule de bois.
– Il fait des afters dès le jeudi soir.
– Il est bien trop crevé pour faire le ménage.
Comment le repérer ? Il a fixé le rendez-vous dans la rue de Joaquín Costa, en est à son 3ème mojito, et insiste pour payer sa tournée de shot à 18h30.
Le sportif de haut niveau
Tous les week-ends, il effectue le pélerinage à vélo jusqu’au Tibidabo. Il ne se balade qu’à rollers dans le centre-ville, a probablement été chef scout, et vient justement de proposer d’aller jouer au volley à la Barceloneta sur le chat de la coloc.
Impossible de le détester, il prend des douches froides, cuisine comme un chef et se révèle objectivement très sympa.
Seulement voilà, quand on vit avec la meilleure version de quelqu’un, difficile de se contenter de la version standard de soi-même.
Idéal pour se reprendre en main, irritant pour le commun des mortels…
Pour le repérer : faire confiance à son odorat. Dans une ville où le thermostat ne descend pas au-dessous de 30 degrés ressentis dès le mois de juin, on le sent arriver de loin.