C’était une promesse de campagne du premier édile de la ville Jaume Collboni. Barcelone se dotera bientôt d’un maire de nuit, sur le modèle des grandes métropoles mondiales.
Né en 2003 à Amsterdam, le concept de maire de nuit a déjà été adopté par une centaine de villes en Europe et en Amérique du Nord. Son rôle : favoriser le vivre-ensemble entre habitants et professionnels de la nuit, améliorer l’image du secteur nocturne ainsi que la qualité de vie de l’ensemble des Barcelonais, sans porter préjudice à l’activité économique. Le maire de nuit est souvent décrit comme un médiateur, mais il mène aussi des actions de prévention et de sécurité.
A Barcelone, où la vie nocturne est presque aussi dense que l’activité diurne, cette figure était réclamée de longue date par le secteur des bars et boîtes de nuit. Le maire Jaume Collborni a confirmé hier qu’elle serait mise en place, et confiée à l’un de ses partenaires potentiels de coalition : Xavier Trias, leader municipal de Junts, la droite indépendantiste, ou Ada Colau, à la tête de la gauche radicale de Barcelona en Comù. « C’est une figure qui existe à New York ou Paris, et qui est très bien pour permettre aux grandes villes d’avoir une vie culturelle et de loisirs la nuit », a indiqué le socialiste.
Une personnalité non politique
Les syndicats du secteur se félicitent de la mesure, qu’ils réclament depuis de longues années. Mais la principale organisation patronale du monde de la nuit, FECASARM, demande à ce que le maire de nuit « ne soit pas une personnalité politique ». Elle estime qu’il devrait être choisi au terme d’un dialogue entre la mairie et le secteur, et surtout être un fin connaisseur des problématiques nocturnes.
Les professionnels réclament aussi des « mesures de prévention efficaces » afin d’éviter les nuisances mais aussi les sanctions pour les entreprises.