Chaque année, le Nouvel An est un moment capital pour les boîtes de nuit de Barcelone. Alors quels sont les préparatifs et les attentes de cet événement incontournable ? Eléments de réponse.
Photo : City Hall Club
“Cette année, le Nouvel An tombe un dimanche, c’est donc potentiellement trois soirs de suite de fête” se réjouit Ramon Mas, propriétaire du Wolf à Barcelone. Avec près de 800 personnes attendues dans son établissemebt pour le 31 décembre, le gérant, également président de España de Noche, fédération nationale des entrepreneurs de loisirs et de divertissement de nuit, prépare l’événement depuis plus de 3 mois.
Au programme : DJ Set toute la nuit, décoration spéciale et petit-déjeuner pour terminer la soirée au petit matin.Les entrées se vendent désormais principalement par réservations anticipées. “Près de 90% des places sont déjà vendues pour la Nochevieja, les gens ont pris l’habitude d’acheter à l’avance depuis le Covid”, explique Ramon Mas.
Un mois de décembre attendu au tournant
“On sera complet avant le 30 décembre” affirme, sûr de lui,le propriétaire du Wolf. Ce mois de décembre 2023 générera un impact économique global de 1,142 millions d’euros dans les établissements de nuits du pays, selon un rapport d’España de Noche.
Photo : Wolf Club
La période de Noël représente presque 20% du chiffre d’affaires annuel des discothèques et bars à cocktails. La Fédération España de Noche indique que plus de 7 PME sur 10 organisent des événements ou louent des locaux au cours du mois de décembre.
Le douzième mois de l’année est donc le plus important pour les clubs, autant, voire plus, que juillet et août. Et une hausse de 2,64% de chiffre d’affaires est attendue pour ce mois-ci par rapport à décembre 2022.
L’année 2023 sera-t-elle aussi grandiose que 2022 ?
Les attentes sont grandes après l’année dernière. Les gérants de boîtes de nuit se félicitent d’une année 2022 hors du commun après la pandémie. “Du jamais vu” selon Ramon Mas qui s’inquiétait d’une baisse de fréquentation pour l’année suivante, en 2023. À l’inverse, “les personnes sont toujours aussi nombreuses à venir mais elles dépensent moins”, précise l’entrepreneur.
Photo : Wolf Club
À Barcelone, l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat se font donc ressentir jusque dans les boîtes de nuit et principalement au bar . Si les clients continuent de sortir et de payer leur entrée, les boissons ont du mal à quitter les stocks. Les tarifs sont notamment pointés du doigt. “Ça a toujours été cher de boire un verre en boîte, on a pris l’habitude de boire avant dans des bars ou à la maison” confie Mariana, habituée des clubs barcelonais depuis 7 ans.
Mais pour fêter la nouvelle année, les clients seront peut-être moins regardant sur les prix des boissons… C’est en tout cas ce qu’espèrent les gérants des boîtes de nuit.
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