L’impact économique insoupçonné du monde de la nuit à Barcelone

Barcelone

Sans les boîtes de nuit du front de mer à Barcelone, la Catalogne n’aurait pas autant d’emploi. C’est ce que relève une étude sur les discothèques de la Barceloneta. À elles seules, elles produisent un impact économique de plusieurs millions d’euros.

165 millions d’euros. C’est ce qu’a généré le Front Maritime de Barcelone en 2022. Un impact économique colossal sur l’économie catalane, chiffré par l’étude de Pricewaterhouse Cooper (PwC) avec Facasarm, Spain Nightlife, et les données de Trip Advisor, Google Maps, Yelp.

Les boîtes de la Barceloneta, 3e lieu préféré des touristes

Grâce à l’ensemble des boîtes de nuit de la Barceloneta, dont trois récemment intégrées dans le Top 100 des meilleures discothèques au monde, le front de mer barcelonais devient officiellement une attraction touristique. « C’est la troisième après le Park Guëll et la Sagrada Familia. » Chaque année, la vie nocturne barcelonaise située autour du casino amasse pas moins de 2,1 millions de touristes de tous horizons. « La vie nocturne est un élément incontestablement clé de la projection internationale de la ville », ont déclaré les représentants de l’étude lors d’une conférence de presse.

club barceloneDe fait, les grands noms comme le Shôko ou l’Opium misent gros sur les 22 % de touristes qui profitent de leur séjour pour danser passé minuit. Les Français sont probablement les plus appréciés de tous. Chaque été, des artistes comme Soso Maness, Orelsan, Alonzo ou Vegedream composent le line-up des boîtes de nuit. « Notre proximité avec la France compte pour beaucoup. Les discothèques choisissent les artistes français parce qu’elles savent que tous ceux qui arrivent ici en vacances peuvent venir voir ces DJ ou chanteurs », assurait Ramon Mas, secrétaire général du syndicat des boîtes de nuit en Espagne, dans un précédent article. D’autant que la capitale catalane attire, les frontaliers, notamment « parce que ça reste moins cher de faire la fête à Barcelone qu’en France ». 

Plusieurs emplois créés grâce aux fêtards

Pour autant, d’après l’étude, chaque touriste étranger dépense environ 320 euros en discothèque dans la cité comtale. C’est quatre fois plus que la moyenne nationale. Alors, certes, la fête barcelonaise fait parfois mal au porte-monnaie, mais les clubbers peuvent tout de même se vanter de contribuer à la création de 13 emplois en Catalogne, à chaque tranche de 10 000 clients. « Les entreprises du Front Maritime de Barcelone sont celles qui la plus grande main-d’œuvre de toute la Catalogne », notent les consultants. À Barcelone, elle génère 3 143 postes.

Pour le reste, l’étude relève un autre point important. Les clubs dépenseraient 7 % de leur budget pour la sécurité des alentours et la civilité. Un effort qui, semble-t-il, fonctionne. Car associé à la faible surface résidentielle, par leur emplacement sur la plage, les discothèques du Front Maritime sont en moyenne bien moins visées par les plaintes de voisinage que celles des autres quartiers.

A lire aussi : Les meilleures boîtes du monde sont à Barcelone, selon un classement

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