La fausse influenceuse de Barcelone qui gagne 10 000 euros par mois

Influenceuse de Barcelone

Une influenceuse de Barcelone fait couler de l’encre. Non pas pour ses promotions, mais pour l’argent qu’elle gagne alors qu’elle n’existe pas. Zoom sur cette célèbre Barcelonaise, fruit de l’Intelligence artificielle.

Aitana Lopez. C’est ainsi que s’appelle l’une des plus grandes influenceuses à Barcelone. Du moins, virtuellement. Car si elle porte un nom et prénom très espagnol, la jeune femme de 25 ans, née le 12 novembre 1998 dans la capitale catalane, n’existe pas. Pourtant, sur son compte Instagram @fit_aitana, plus de 155 000 followers suivent bel et bien la Barcelonaise passionnée de fitness, cosplay et jeux vidéos.

Il faut dire que le contenu y est. Avec sa chevelure rose, signature, Aitana pose sous tous les angles, fait la promotion d’annonceurs, et avec cette activité, arrive à se tirer un salaire de 3 000 euros par mois. Parfois plus : jusqu’à 10 000 euros. Notamment, grâce à son contenu « fitness » partagé sur la plateforme Fanvue, similaire à Onlyfans.

 

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Une femme inventée par des logiciels

Mais derrière l’ensemble des publications, aucune femme, aucune action humaine. Aitana Lopez est le fruit d’une intelligence artificielle, créée par l’agence d’influenceurs espagnole The Clueless, explique un article d’Euronews après avoir interviewé son créateur, Rubén Cruz. Un entretien dans lequel il explique sa motivation : « Nous l’avons fait pour pouvoir mieux vivre et ne pas dépendre d’autres personnes qui ont un ego, qui veulent simplement gagner beaucoup d’argent en posant. »

L’Espagnol, fier, parle alors d’un personnage pensé dans ses moindres détails. Des goûts, des hobbies, un physique et une façon d’être qui correspondent à ceux de la société. Le tout dessiné par Photoshop et l’IA. Mais à regarder de près, quelques traits trahissent la véracité du personnage. Les veines, les grains de la peau, énumère le média Cnews.

Mais qu’importe : le business fonctionne. Il séduit même les designers et les marques grâce aux faibles coûts des influenceurs conçus par l’IA. Un concept cependant critiqué par le modèle qu’il prône : la création de mannequins hypersexualisés répondant à des normes de beauté irréalistes. C’est peu dire.

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