La Renfe et Adif, les deux entreprises publiques qui gèrent les chemins de fer espagnols, avaient convoqué 5 jours de grève à partir de ce vendredi 24 novembre et annulé plus de 1500 trains.
Le nouveau ministre des Transports espagnol Oscar Puente n’aura pas chômé. Tout juste en poste depuis mardi, il a dû gérer la crise avec les cheminots de Catalogne pour éviter le débrayage. C’est l’accord d’investiture passé entre le parti socialiste et la gauche catalane ERC qui a mis le feu aux poudres. En échange de soutenir la réélection de Pedro Sánchez à la tête du gouvernement espagnol, les députés indépendantistes ont obtenu de récupérer la gestion des trains de banlieue en Catalogne, alors que les Rodalies étaient jusqu’ici opérés nationalement par Renfe pour les convois et Adif pour les chemins de fer.
Les syndicats de Renfe et Adif se sont dits inquiets de « l’incertitude » générée par cet accord, notamment pour les employés concernés par le transfert de compétences, et ont décidé de convoquer la grève pour alerter le gouvernement et les usagers. Le ministère des Transports leur a finalement assuré que les conditions de ces travailleurs ne changeraient pas, tant au niveau de leur rémunération que de leurs acquis sociaux, et la grève a officiellement été levée.
Dans le cadre des transferts de compétences ferroviaires, la Catalogne sera en charge de l’entretien et la gestion des lignes régionales R1, R2 et R3. D’autres sections du réseau local pourront ensuite lui être confiées.