Des cambrioleurs dans des corps de policiers ont volé un Barcelonais à domicile. Vêtus de l’uniforme bleu foncé orné de rouge, les trois hommes se sont emparés de 30 000 euros. Retour sur un vol déguisé, dans le centre de la capitale catalane.
Le danger frappe là où on ne l’attend pas, dit la formule. Alors, lorsque trois hommes habillés en Mossos d’Esquadra se présentent ainsi au domicile d’un Barcelonais, difficile de se douter, qu’à trois, ils orchestreraient un vaste vol. Et pourtant, c’est ainsi qu’un habitant du quartier de l’Eixample s’est fait avoir.
L’histoire remonte au 16 septembre dernier. Trois hommes âgés de 53 ans, 45 et 44 ans, en uniformes, mandat à la main, débarquent à l’appartement de la victime. Dans le logement, ils sont deux : l’habitant et un vendeur de stylo-plume, contacté par la victime trois jours plus tôt pour acheter l’objet. Selon des sources policières, le présumé marchand aurait appelé les trois faux policiers par téléphone, avec une voix nerveuse, suite à la rencontre avec la victime. Ni une, ni deux, les trois hommes arrivent et menottent la victime.
30 000 € collectés lors d’une fausse perquisition
« Perquisition ! » Les faux agents de l’ordre recherchent une montre volée d’une valeur de 800 000 €. Lors des pseudo-fouilles, les trois hommes déguisés en profitent pour emporter bijoux, billets et pièces de monnaie. Un butin estimé à 30 000 €. La victime, elle, devra comparaître devant la justice pour pouvoir récupérer l’ensemble des objets confisqués, annoncent-ils avant de repartir avec le présumé vendeur de crayon. Ni vus, ni connus.
Mais le lendemain, face aux véritables policiers du commissariat de l’Eixample, la victime comprend. Elle s’est fait cambrioler sous ses yeux. Un mois plus tard, les Mossos d’Esquadra ainsi que l’unité spéciale d’intervention réussissent à arrêter trois des quatre malfaiteurs dans une opération menée mercredi 11 octobre à Badalona.
Trois têtes faisant partie d’un réseau bien armé. Pistolet à air comprimé, fausse carte de Guardia Civil, menottes et lampe. L’attirail se plie au jeu d’une série de vols à visage découvert d’ampleur, qui s’est aussi répété en août dans le quartier de Sant Martí, d’après la chaîne publique Betevé. Cette fois-là, bijoux, pièces d’or, fusil de chasse, passeport, permis de conduire et écouteurs avaient été embarqués.
Les hommes sont inculpés pour usurpation de la fonction publique, vol par intimidation, détention illégale d’armes à feu et possession d’un pistolet de calibre 12 sans licence.
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