La Catalogne, comme le reste de l’Espagne, face au risque djihadiste, est à un niveau d’alerte anti-terroriste 4 sur une échelle allant jusqu’à 5. Le ministère de l’Intérieur a ordonné aux forces de sécurité d’adopter des mesures complémentaires pour la sûreté du public.
Au terme du Conseil de sécurité, le ministre de l’intérieur Fernando Grande-Marlaska n’a pas élevé l’alerte attentat au 5e grade, ce qui signifierait un déploiement de soldats dans les rues du pays , mais a demandé à toutes les forces de police d’Espagne, incluant les Mossos d’Esquadra catalans,de renforcer les mesures de sécurité.
La décision intervient après avoir analysé la situation actuelle en plein conflit au Moyen-Orient et après les attentats terroristes en France samedi dernier et à Bruxelles ce lundi soir.
Parmi les mesures, le renforcement des dispositifs de sécurité est mis en place dans certains points particulièrement sensibles du territoire espagnol ainsi qu’une intensification des mesures antiterroristes. En Catalogne, depuis la fin de la semaine dernière, les Mossos d’Esquadra se tiennent prêt contre d’éventuelles attaques dérivées du conflit entre Israël et le Hamas. La communauté juive est particulièrement protégée.
La Catalogne avait été endeuillée durant l’été 2017 par un attentat islamiste. Le 17 août, une camionnette a foncé dans la foule sur les Ramblas, faisant 15 morts et plus d’une centaine de blessés, dont de très nombreux touristes étrangers. Un peu plus tard, dans la nuit du 17 au 18 août 2017, une voiture-bélier a fauché plusieurs passants à Cambrils, à 120 kilomètres au sud de Barcelone. Cinq terroristes seront abattus par les Mossos d’Esquadra pour stopper l’attentant. Ces deux attaques furent revendiquées par l’État islamique par le biais de son organe de propagande Amaq : l’Espagne aurait été attaquée suite à sa participation contre DAESH en Syrie.