Le président indépendantiste de gauche Pere Aragonès n’a toujours pas soutenu ouvertement Israël et crée une polémique dans la classe politique.
Un simple retweet de la ministre catalane des Affaires étrangères est la réaction de Pere Aragonès sur la guerre en Israël. Par ailleurs, et c’est un cas relativement isolé en Europe, aucun bâtiment officiel ne brille aux couleurs israéliennes. Du côté de la Generalitat, on fait remarquer que lors d’un déplacement dimanche dans un village catalan, Pere Aragonès s’est
adressé à la presse pour « condamner l’attaque du Hamas contre la population civile israélienne et déplorer profondément l’escalade de la violence qui a lieu et la situation de guerre qui s’étend. La Catalogne appelle à utiliser la voie diplomatique pour un scénario de paix et de garantie des droits fondamentaux de tous les citoyens, en particulier de la population civile. »
Il n’empêche que pour l’opposition, les prises de paroles du président sont trop rares et relativement timides en comparaison des autres leaders internationaux. Dans les critiques, les plus virulents sont les membres de Junts, le parti indépendantiste de droite de Carles Puigdemont. Le député Ramon Tremosa, a publié sur X (anciennent twitter) une carte montrant les pays qui ont réagi à l’attaque et a demandé où se trouvait la Catalogne.
Par ailleurs, Junts a présenté au Parlement une motion qui exhorte la Catalogne à renforcer son engagement en faveur d’une résolution pacifique en Israël et à condamner la violation des droits de l’homme. De son côté, l’association catalane des amis d’Israël, l’équivalent du CRIF français, a déploré le manque de réponse de Pere Aragonès en comparaison des actions menées dans des villes comme Paris ou Londres.
