Près de Barcelone, cette plage devenue infréquentable

Barcelone

À deux pas de Barcelone, la plage de Sant Andrià de Besos n’en finit pas de subir son passé industriel. Depuis trois ans, son accès est condamné, les analyses ne cessent de voir rouge et les pelleteuses retirent encore et encore du sable. En vain. Les baigneurs risquent toujours leur santé. 

Photo : Twitter / @CaneteFilo

Plage de Sant Andrià de Besos, aux portes de Barcelone. Les pelleteuses tournent à plein régime. Les machines creusent. Et dehors, les grilles arborent des affiches « fermeture ». Pour cause, la plage du littoral de Sant Adrià de Besos entame une troisième année sous contamination.

Celle qui devrait rouvrir son accès au public au cours de l’été, après une « désintoxication » visant à éliminer les traces de métaux lourds, restes d’usines installées dans le passé, pouvant être cancérigènes, n’a toujours pas retiré ses barrières. Près de 15 000 tonnes de sable infecté par du plomb, du cobalt et de l’arsenic ont pourtant été évacuées au cours des derniers mois. Une opération chiffrée à 1,2 million d’euros, mais insuffisante, selon le dernier bilan.

L’Agence des déchets de Catalogne (ARCO) a encore détecté des taux très élevés de substances nocives sur la plage. Rebelote donc. L’entreprise de nettoyage relance les opérations et promet une fin des opérations sous dix jours, assure le journal El Periódico. Un peu plus d’une semaine qui aboutira à de nouvelles analyses de la part de l’ARCO.

Trois ans sans plage, le refrain interminable

Mais selon l’organisme, le processus retardera l’ouverture de la plage de quatre à six mois supplémentaires. Alors que la mairie de Sant Adrià, elle, prévoit des retrouvailles avec son bord de mer entre janvier et mars 2024. Un retour, en tous points, très attendu.

D’une part, car un vaste projet visant à réinvestir le front de mer près de l’ancienne usine des Tres Xemeneis patiente. 1 783 logements, hôtels et entreprises sont retardés, le temps des opérations de décontamination. Mais aussi parce que depuis mai 2021, les habitants ne peuvent plus profiter d’un bain de soleil au pied de la Méditerranée « sans risque ». Même si ce dernier est jugé « acceptable » pour un enfant s’il n’est pas en contact avec le sable plus de 7,5 jours, il reste recommandé de ne pas fréquenter la plage pour des raisons de santé.

L’alternative la plus proche n’est autre que la plage de Fòrum. Guère mieux, toutefois. À quatre reprises, cette plage s’est vue pointée du doigt par l’Union européenne pour sa pollution, sa mauvaise qualité d’eau et son taux élevé de bactéries. Double résultat amer de plusieurs décennies d’industrialisation, pour les habitants du secteur, avec un arrière-goût qui semble ne jamais s’estomper.

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