De 300 euros jusqu’à 100 000 euros. Pour boire les meilleures bouteilles et profiter des plus belles places en discothèques, certains clients sont prêts à sacrifier leurs économies. D’après les gérants, les expatriés sont les premiers à mettre le prix pour s’amuser. Français y compris. Mais jusqu’à combien d’euros s’élèvent leurs folles dépenses nocturnes ?
La nuit coûte cher à Barcelone. Dans les clubs de la capitale catalane, les fêtards doivent parfois exploser leur carte bleue pour suivre le rythme. Bars, restaurants puis discothèques. La cité comtale offre un riche parcours pour enchaîner les dépenses, et faire flamber le compte bancaire. Car une fois minuit passé, les prix grimpent vite à Barcelone. Jusqu’à atteindre la démesure.
Des bulles à 100 000 euros
Entre 300 à 500 euros pour réserver des tables dans un espace VIP. 750 euros de consommation minimum pour des places privilégiées dans le club du chic restaurant Jacqueline, de la rue Enric Granados. 4 000 euros pour une zone privée au Pacha, en bord de plage. Mais aussi 10 000 euros pour les banquettes situées juste à côté du DJ, au Shôko, et jusqu’à 15 000 pour les meilleures tables de l’Opium. Côté boissons, des magnums peuvent démarrer à 800 euros et monter jusqu’à 1 600, au Shôko.
Dans le club voisin, au Carpe Diem, il faut compter 9 700 euros pour une bouteille de Mathusalem de Dom Pérignon. Mais pas de quoi battre les six litres de Champagne du Shôko, chiffrés à 12 000 euros. Ni même les 30 litres de bulles à 100 000 euros. Une bouteille (très) dorée qui n’est toutefois pas vendue quotidiennement. La dernière a été posée sur la table d’un client des Émirats Arabes, lors du Mobile World Congress.
Car ce sont les porte-monnaies des touristes et des étrangers vivant à Barcelone que ciblent les boîtes de nuit. « Ils dépensent davantage que le public local catalan, ça, c’est certain », assure Robert Massanet, patron du Sutton, célèbre discothèque de la calle Tuset. Chez lui, la meilleure bouteille de 6 litres de champagne s’achète à 14 000 euros. Cela suppose une bonne trésorerie. Que tous ne sont pas disposés à lever, sans crédit, sur un coup de tête ou un simple lever de verre. Alors, certes, dans le domaine des comptes, difficile de voir une nationalité se démarquer. Mais selon un article du Periodico, les plus consommateurs durant la nuit barcelonaise seraient les expatriés. Les Français aussi, donc ?
Les expats français dans l’excès ?
Dans un sondage lancé sur le compte Instagram d’Equinox, sur un total de 258 réponses, seules 30 personnes estiment dépenser plus de 100 € en discothèque. 41 autres chiffrent plutôt leur consommation entre 50 et 100 €. Mais la majorité n’atteint pas cette somme. Elle rejoint plutôt la fourchette allant jusqu’à 50 € liquidés au cours de la nuit, puis celle oscillant entre 0 et 15 €. Tout dépend du nombre de cocktails commandé, à vrai dire. Et de l’alcool, qui peut aller du simple au double.
Mais cachés derrière la moyenne, certains Français de Barcelone avouent avoir eu quelques plaisirs coupables à plusieurs chiffres. « 600 euros cumulés entre le Carpe Diem et le Sutton », confie Mehdi, installé à Barcelone depuis 5 ans. C’est aussi à la Barceloneta, vue sur mer au Carpe Diem, que Béatrice, organisatrice de soirée dans la capitale catalane, a claqué le plus d’argent. Le troisième prêt à dévoiler ses petites folies, Jérôme, s’est quant à lui dirigé vers la célèbre calle Tuset. Trois chiffres pour lui aussi : 250 euros, mais au Bling Bling cette fois-ci. C’est presque raisonnable, comparé aux prix précédemment évoqués. De quoi mettre un peu d’eau dans le vin des Français de Barcelone. Ne seraient-ils pas plus sages que leur image ?
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