Dimanche 23 juillet se tenaient les élections législatives en Espagne. Près de 37,5 millions de citoyens étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés qui à leur tour investiront le futur Premier ministre. Les quatre candidats principaux en lice sont Alberto Feijóo, conservateur du Partido Popular ; Pedro Sánchez, Premier ministre sortant socialiste ; Yolanda Diaz, candidate de la gauche radicale Sumar et Santiago Abascal, le chef de l’extrême droite de Vox. Au coude à coude, ni la droite, ni la gauche n’emportent la majorité absolue. Le pays est politiquement bloqué. Et son sort revient entre les mains des indépendantistes catalans. Résumé, contexte, analyses et résultats définitifs à lire dans ce direct.
00h24 : Ce live est terminé. Merci de l’avoir suivi. Le bilan de cette élection « Espagne : égalité droite gauche, la balle est dans le camp indépendantiste » est à lire ici.
23h38 : Résultats définitifs en Espagne. Voici comment se compose le Parlement :
– Partido Popular (droite) : 136 sièges, soit 32,90 % de l’hémicycle
– Socialistes (parti du Premier ministre sortant) : 122 sièges, soit 31,77 %
– Vox (extrême droite) 33 sièges, soit 12,40 %
– Sumar (gauche radicale) : 31 sièges, soit 12,29 %
– ERC (gauche catalane indépendantiste) : 7 sièges, soit 1,91 %
– Junts (droite catalane indépendantiste) : 7 sièges, soit 1,62 %
– Indépendantistes basques (EH Bildu, EAJ-PNV) : 11 sièges, soit 2,54 %
– La droite et la gauche des Canaries : 2 sièges, soit 0,65 %
– Indépendantistes de Galice : 1 siège, soit 0,61 %
23h15 : Le résultat final de cette élection semble déboucher sur une impasse politique et un blocage institutionnel.
A 97% des bulletins dépouillés, les socialistes obtiennent 122 députés, la gauche radicale (Sumar) 31 parlementaires, les indépendantistes catalans de gauche (ERC) 7 élus, les indépendantistes basques 11 sièges, les nationalistes de Galice 1 siège. Soit un total de 172 élus pour ces partis qui soutenaient le socialiste Pedro Sánchez lors du précédent mandat.
La droite classique (Partido Popular) détient 136 sièges, l’extrême droite (Vox) 33 élus et 2 divers droite soit un total de 170 députés pour le bloc conservateur.
Donc, ni la droite, ni la gauche n’obtiennent la majorité absolue fixée à 176 députés.
Les regards se tournent vers les 7 députés ultra-indépendantistes Junts. Le parti de Carles Puigdemont a déclaré qu’il ne donnerait son soutien au Premier ministre que si un référendum indépendantiste était convoqué en Espagne. Ce qui est constitutionnellement compliqué.
En cas de blocage, de nouvelles élections législatives pourraient avoir lieu à l’automne.
23h08 : Résultats définitifs sur la ville de Barcelone. Les socialistes obtiennent 36%, la gauche radicale 15,19% , la droite classique 13,70%, la gauche indépendantiste 12,25%, la droite indépendantiste 9,56% et l’extrême droite 7,60%.
23h03 : Résultats définitifs en Catalogne. Raz-de-marée socialiste, avec 19 députés. Suivi d’une triple égalité entre la gauche radicale, les indépendantistes de gauche et ceux de droite qui recueillent chacun 7 élus. La droite classique, 6 élus et l’extrême droite, 2.
23h02 : Résultats définitifs aux Baléares. Égalité entre la droite et les socialistes : 3 parlementaires chacun. Ils sont suivis de l’extrême droite et la gauche radicale, qui remportent un siège chacun.
23h : Résultats définitifs dans le Pays basque. Triple égalité entre les socialistes, les indépendantistes de droite et ceux d’extrême gauche, qui recueillent chacun 5 sièges. Pour le reste : la droite, 2 élus, et la gauche radicale, 1 siège.
22h56 : Résultats définitifs dans la région de Valence. La droite classique, avec 13 sièges, gagne cette région, qui est dirigée par une coalition droite-extrême droite depuis les élections locales de mai dernier. Les socialistes arrivent en seconde position avec 11 élus. L’extrême droite, 5 députés, et la gauche radicale, 4.
22h55 : Résultats définitifs dans la Rioja. Deux sièges pour les socialistes et deux sièges pour le Partido Popular (droite).
22h51 : Avec 90 % des voix dépouillées, l’Espagne se dirige vers un blocage. La coalition de gauche soutenant le Premier ministre Pedro Sánchez, détient 172 sièges. Le bloc conservateur possède 171 députés. De fait, ni l’un ni l’autre n’atteint la majorité absolue de 176 sièges. Les 7 parlementaires ultra-indépendantistes de Junts pourraient faire pencher la balance en faveur de Sánchez si celui-ci s’engageait à convoquer un référendum indépendantiste, ce qui est quasiment impossible du point de vue constitutionnel.
22h50 : Résultats définitifs en Asturies. La droite détient 3 sièges. Les socialistes remportent 2 sièges. L’extrême droite et la gauche radicale gagnent un siège chacun.
22h48 : Résultats définitifs en Aragon. Le Partido Popular (droite) prend 7 sièges, le PSOE (socialistes) en obtient 4, l’extrême droite possède un siège, tout comme la gauche radicale.
22h30 : Le bloc de gauche, avec 83,5 % du scrutin dépouillé, a perdu la majorité absolue. 174 sièges à gauche contre 170 à droite. Les 7 élus indépendantistes catalans de Carles Puigdemont deviendraient indispensables à la gauche pour investir le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez. Ce parti (Junts) a déclaré qu’il ne donnerait son soutien au Premier ministre que si un référendum indépendantiste était convoqué en Espagne.
Chaque voix comptera jusqu’à la fin du dépouillement.
22h25 : Cette élection est en train de tourner au fiasco pour l’indépendantisme catalan. Tous les partis de cette mouvance reculent. La gauche au pouvoir en Catalogne s’effondre, passant de 15 députés à 7. Léger recul aussi du parti de Carles Puigdemont, qui perd un siège avec 7 élus. L’extrême gauche radicale de la Cup disparaît du Parlement. Ses deux députés n’ont pas été réélus. Au total, les indépendantistes perdent 9 parlementaires.
22h18 : Alors que les premières estimations à 20h laissaient entrevoir la possibilité d’une victoire de la droite et de l’extrême droite, au fur et à mesure du dépouillement, la situation tend à se resserrer. En effet, avec 76,6 % des bulletins comptés, le bloc progressiste composé du parti socialiste, de la gauche radicale, des indépendantistes basques et catalans possède, pour le moment, 176 sièges, soit la majorité absolue. Le bloc conservateur, composé de la droite et de l’extrême droite, détient 157 sièges.
Par conséquent, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez serait en mesure de conserver son poste. Il faut cependant attendre la fin du dépouillement pour en avoir la certitude.
22h10 : A près de 68 % du comptage des voix, on note que le parti socialiste du Premier ministre sortant Pedro Sánchez fait plus que résister, avec 128 sièges. Il améliore son résultat de 2019, qui était de 120 sièges.
22h05 : La gauche est sur le point de perdre la majorité absolue, avec 177 sièges comptabilisés, à 65 % du dépouillement. Le bloc de droite a, toujours temporairement, 164 sièges.
21h50 : Le comptage des votes à Madrid est très en retard. Seulement 7 % des bulletins ont été scrutés. La capitale et sa région pourront modifier le résultat final. Premièrement, la région vote très à droite. Deuxièmement, cette circonscription envoie 37 députés (sur un total national de 350).
21h45 : A 40 % du dépouillement, le bloc progressiste recule légèrement avec 181 sièges. Cela reste toujours au-dessus de la majorité absolue (qui est de 176 sièges). Le bloc de droite/extrême droite possède 162 sièges. Ces résultats peuvent encore évoluer.
21h30 : Avec 25 % des bulletins dépouillés, la majorité sortante emmenée par le socialiste Pedro Sánchez et ses alliés (gauche radicale, indépendantistes basques et catalans) disposent d’une majorité absolue de 183 sièges. Le bloc conservateur possède 160 sièges. Ces résultats en temps réel sont temporaires, car ne représentent que 25 % des votes.
21h17 : Pour l’instant, ERC, le parti indépendantiste du président catalan Pere Aragonès, perdrait la moitié de ses élus avec 7 députés contre 13 auparavant. Les associations indépendantistes les plus activistes avaient appelé à une abstention massive afin de sanctionner les partis indépendantistes qui n’arrivent pas à faire avancer le processus d’indépendance de la Catalogne. L’abstention a été très forte dans la région, avec un électeur sur deux qui ne s’est pas déplacé, soit une hausse de 11 % par rapport à 2019.
Par ailleurs, les socialistes font le plein des voix, avec 20 députés en Catalogne. Et la droite et Vox doublent leurs résultats, avec 8 élus, à eux deux, selon les résultats provisoires.
21h11 : A 10 % du dépouillement, voici les premières estimations de la composition du Parlement. Le bloc de la majorité progressiste sortante est situé à 173 élus. Celui de droite/extrême droite posséderait 157 élus. Il faut 176 sièges pour gouverner le pays.
Ce sont des résultats très provisoires, qui ne représentent que 10 % des bulletins exprimés.
21h05 : Le dépouillement commence. Les premiers résultats en temps réel vont arriver dans un instant.
20h25 : Un autre sondage, commandé par Mediaset et réalisé par GAD3, estime un total de 150 députés de la droite et 31 d’extrême droite. Les deux auraient donc la majorité absolue, avec un total de 181 sièges au Parlement. Selon ce même sondage, publié à 20 h, le PSOE (parti du Premier ministre) aurait 112 sièges et Sumar, la gauche radicale, 27. À noter que l’institut GAD3 donne toujours des résultats plus hauts pour la droite.
20h12 : Par rapport à la dernière élection de 2019, c’est un vrai boom de la droite. Le Partido Popular passe de 89 élus à une fourchette d’entre 145 et 150 sièges. Les socialistes sont plutôt stables : de 120 sièges en 2019 à une fourchette de 113-118. En revanche, l’extrême droite (Vox) perd la moitié de ses sièges, passant de 52 députés à un intervalle de 24 à 27 sièges.
Très paradoxalement, c’est une meilleure soirée pour Vox. Le parti pourrait faire son entrée au gouvernement si les chiffres se confirment et qu’un accord est passé avec la droite.
20h10 : Toujours selon les premières estimations, sur les circonscriptions de Catalogne, les socialistes prennent la tête avec 13 députés. Ils sont suivis d’une égalité entre les deux partis indépendantistes avec 9 élus chacun. La droite arrive en quatrième position, avec une fourchette de 8 à 9 députés. La gauche radicale de Sumar posséderait 6 députés. L’extrême droite de Vox, entre 1 et 2 députés. Et enfin, l’extrême gauche de la Cup, 1 seul élu.
20h04 : Pour diriger le pays, il faut obtenir 176 sièges au Parlement. D’après le premier sondage sorti des urnes, la droite et l’extrême droite comptabilisent entre 169 et 177 sièges, et donc se rapprochent du pouvoir. Les résultats s’affineront tout au long de la soirée. Un retournement de situation n’est pas exclu lors du dépouillement.
20h : Début des estimations de la soirée électorale. Voici ce que donnent les premières tendances pour la future composition du Parlement :
– Partido Popular (droite) entre 145 et 150 sièges
– Socialistes (parti du Premier ministre sortant) entre 113 et 118 sièges
– Sumar (gauche radicale) entre 28 et 31 sièges
– Vox (extrême droite) entre 24 et 27 sièges
– ERC (gauche catalane indépendantiste) 9 sièges
– Junts (droite catalane indépendantiste) 9 sièges
19h31 : Comme à chaque scrutin, en Catalogne, il y a une bataille entre les indépendantistes. Les sondages donnent au coude à coude, la gauche républicaine (ERC) au pouvoir et Junts, le parti de Carles Puigdemont. Au pouvoir en Catalogne, ERC sont plus flexibles pour faire partie de la coalition socialiste si Pedro Sánchez est en mesure de continuer à gouverner le pays. Junts, au contraire, plaide pour la confrontation avec l’Etat.
19h24 : Les sondages donnent depuis le début de la campagne la victoire à la droite et à l’extrême droite. Un postulat que le politologue Gabriel Colomé donne dans une tribune pour Equinox, à lire ici. Il appelle à la prudence.
19h17 : Le sondage sorti des urnes tombera à 20 h.
18h18 : Chute de la participation à 18h. – 4 points par rapport à 2019 avec 53%. La participation s’effondre en Catalogne avec 11,2% de moins qu’en 2019. Seuls 48,8% des catalans ont voté à 18h. Ces premiers taux n’incluent pas le vote par courrier, choisi par 2 millions d’Espagnols.
17h55 : Emploi, éducation, santé, changement climatique, logement, économie, sécurité et immigration. Nous avons comparé les programmes des candidats. Un article à lire ici.
14h50 : La participation à la mi-journée est de 40,23%, supérieure de 2,4% à celle enregistrée lors des dernières élections législatives, tenues le 10 novembre 2019. En Catalogne, la participation baisse de 3,8 points par rapport à 2019.
14h44 : Le système électoral espagnol est différent du système français. Aujourd’hui, les Espagnols ne votent pas directement pour le Premier ministre mais pour les 350 députés du Parlement. Ensuite, les parlementaires investiront le chef du gouvernement. En cas de majorité absolue, la situation est simple. Si les socialistes gagnent, ils investissent leur candidat Pedro Sanchez et si c’est le Partido Popular, leur chef de file Alberto Feijóo sera élu.
En cas de majorité relative, ce qui sera le cas ce soir, les partis doivent trouver une coalition pour gouverner. La droite sera tentée de pactiser avec l’extrême droite comme elle l’a fait dans les régions de Valence, Baléares et Estrémadure depuis le printemps dernier. Si les socialistes n’ont pas la majorité absolue, Pedro Sanchez devra, comme il y a 4 ans, coaliser tous les partis politiques qui ne sont pas à droite. Notamment les indépendantistes catalans qui pourraient cette fois-ci demander un référendum d’autodétermination en échange de leur soutien.
14h43 : Vous êtes nombreux à nous demander pourquoi il y a une percée de l’extrême droite en Espagne. Tout d’abord, la percée de Vox a eu lieu lors des élections de 2019 avec l’entrée au Parlement de 52 députés. Mais face à la majorité progressiste, les élus de Vox sont restés confinés dans l’opposition. Cette fois-ci, la situation est bien différente. La gauche s’effondre tandis que la droite classique connaît une hausse significative. Cependant, selon les sondages, la droite du Partido Popular n’aurait pas une majorité suffisante pour gouverner et son allié serait donc Vox. Il faut savoir que lors des précédents gouvernements de droite (en 1996, 2000 et 2011), Vox n’existait pas. Le Partido Popular d’alors couvrait tout le spectre allant du centre droit à la droite radicale. Forcément avec l’arrivée de Vox, qui est une scission du Partido Popular, celui-ci a le plus grand mal à dégager une majorité absolue. Par ailleurs, en Espagne les thématiques de Vox sont plus les questions de société comme l’avortement à 14 ans, l’euthanasie, le changement de genre dès 14 ans ou encore les politiques LGBT, et moins les questions d’immigration et de sécurité.
14h41 : Ce sont des élections législatives anticipées qui ont lieu aujourd’hui. Suite à la percée de la droite lors des élections locales du mois de mai dernier, le Premier ministre Pedro Sánchez a dissout le parlement et convoqué des élections anticipées, dans l’espoir qu’elles jouent en sa faveur. Un pari risqué.
14h41 : Les 3 différents scénarios qui auront lieu après les résultats évoqués par Nico Salvado.