Les législatives en Espagne sont historiques, et voici pourquoi

legislatives en Espagne

Dimanche 23 juillet, les Espagnols sont appelés aux urnes pour des élections législatives historiques. Plusieurs scénarios inédits sont sur la table. Explications en vidéo par Nicolas Salvado, fondateur d’Equinox Barcelone.

 

Ce sont des élections législatives historiques que s’apprêtent à vivre les Espagnols, ce dimanche 23 juillet. Suite à la percée de la droite lors des élections du mois de mai dernier, le Premier ministre Pedro Sánchez a dissout le gouvernement et convoqué des élections anticipées, dans l’espoir qu’elles jouent en sa faveur. Un pari risqué, alors qu’une vague bleue déferle sur le pays. Et depuis, tous les scénarios sont permis.

D’une part, le parti d’extrême droite Vox est donné quatrième dans les sondages. Certes, ce n’est pas suffisant pour obtenir la première place au pouvoir, mais son appui sera crucial pour la droite espagnole, si le Partido Popular veut accéder au gouvernement. Si ce pacte avait lieu, l’extrême droite pourrait alors obtenir une vice-présidence ou différents ministères. Une première depuis la dictature franquiste.

Pour ne pas risquer de voir Vox aux portes du pouvoir, le parti socialiste de Pedro Sánchez pourrait alors faire profil bas et laisser la présidence au Partido Popular. Mais au sein de la gauche, tous n’y seront pas favorables. L’actuel Premier ministre, en premier lieu, qui pourrait alors quitter son propre parti. Car pour lui, l’espoir de retrouver sa place est encore permis. Son concurrent Alberto Núñez Feijóo, candidat de droite favori des sondages, n’est plus vraiment en position de force. Les derniers jours de campagne l’ont fragilisé, avec l’éclatement de scandales.

Une situation qui pourrait alors jouer en faveur de la gauche de Pedro Sánchez, s’il réussit à réunir tous les partis au prix de coalitions plus fortes, notamment avec les indépendantistes catalans. Or pour convaincre les partisans de Puigdemont, Sánchez devra promettre un référendum indépendantiste, bien qu’anticonstitutionnel. Ce serait donc, une fois de plus historique, tout autant qu’inconnu.

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