L‘ambiance insurrectionnelle qui secoue la France depuis trois nuits fait la une de la presse en Espagne. Extraits.
249 policiers et gendarmes blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, 667 personnes interpellées, véhicules blindés des forces de l’ordre inefficaces pour faire face à des pillages et des individus armés de fusils ou de tronçonneuses. Pour la troisième nuit consécutive, la France est plongée dans un climat d’émeutes qui interpelle la presse espagnole.
« À seulement un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, le volcan français est de nouveau entré en éruption », écrit le journal de centre-droit catalan La Vanguardia ajoutant que « le chaos s’empare de la France avec plus de 660 arrestations et pillages à travers le pays ».
Le pure player El Español, également de centre-droit, va plus loin en titrant » la France, zone de guerre après la mort de Nahel ».
Le média en ligne de gauche radicale El Diario consacre un long article au thème « Que se passe-t-il en France après la mort d’un adolescent » et préfère insister sur les « violences policières », les « abus des forces de l’ordre » et « le fantasme de 2005 », en référence aux précédentes graves émeutes dans l’Hexagone.
Le grand journal conservateur l’ABC attire l’attention de ses lecteurs sur le fait que « la police utilise des unités antiterroristes militarisées telles que la BRI, le RAID et le GIGN » pour tenter d’enrayer les émeutes.
Le journal El Pais parle quant à lui de fracture française. « Alors que la France paraissait se calmer après un hiver de crise marqué par les protestations contre les retraites, la situation se tend à nouveau avec les banlieues », écrit le journal quotidien du parti socialiste.
Enfin, le journal de droite La Razón fait son gros titre sur « une nuit de fureur et de pillages en France dans un climat de violences insurrectionnelles ». Par ailleurs, le quotidien espagnol note que le Figaro a évoqué une possibilité de guerre civile en France.