Berlusconi, l’homme fort de la droite espagnole

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Sílvio Berlusconi, ancien Premier ministre et sénateur italien, s’est éteint ce lundi à l’âge de 86 ans des suites d’une leucémie. L’homme politique et business man a marqué l’Espagne de son empreinte.

L’Espagne et l’Italie conservatrices durant les années 2000 ont vécu internationalement leurs heures de gloire. Jose Maria Aznar à Madrid, Silvio Berlusconi à Rome et Georges W. Bush à Washington ont formé un trident politique. Victime de l’opposition de la France dans la guerre contre l’Irak, Bush trouvera en Italie et en Espagne, des alliés plus que fidèles. Rome et Madrid pouvaient s’asseoir au côté des grands de ce monde : les Etats-Unis et l’Angleterre.

En 2004, les socialistes reviennent au pouvoir en Espagne, et se retirent de l’Irak. La présidence Obama ne sera pas tournée vers l’Espagne qui disparaît des radars. L’influence de Berlusconi au sein du pouvoir espagnol aura duré 6 ans.

Mais l’Italien est également un homme de médias. Dans les années 90, Berlusconi cartonne avec sa chaîne télévisée Canale Cinque. Un concept qui sera décliné en France avec « La Cinq », avant de disparaître au profit d’ARTE et en Espagne avec Telecinco. C’est l’arrivée de la télévision privée en Espagne qualifiée par certains observateurs comme de la « televisione spazzatura » (la fameuse télé poubelle) Violence, vulgarité, sexe : sont les trois ingrédients de ce concept médiatique. Qui perdure encore de nos jours avec plus de 10% de part de marché chaque jour.

Avec ses multiples opérations esthétiques, Silvio Berlusconi pensait vivre jusqu’à 120 ans. S’il achève sa course à 86 ans, ses œuvres, elles, lui survivront.

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